mercredi 29 août 2012

Cartes des villes fantômes du Québec


Vous n'êtes pas sans savoir que j'effectue des recherches sur les villes fantômes depuis un certain temps. Au fil des mois, j'en suis ainsi venue à élaborer des cartes de ces communautés disparues, dans l'espoir de les dénombrer dans leur totalité (en excluant les hameaux). Mais, comme je découvre de temps à autre qu'un village m'avait échappé, j'ai pensé faire appel à vous. De cette manière, je pourrais actualiser mes cartes, en cas d'erreur ou d'oubli. Merci d'avance aux passionnés de cités sépulcrales !

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A. Snake Creek     B. Beauchêne     C. Fort George    D. Joutel       E. Pascalis        F. Oskélanéo     G. Casey          H. Saint-Ignace-du-Lac (village inondé sous le lac Taureau)     I. McTavish  J. Van Bruyssel    K. Val-Jalbert       L. Saint-Jean-Vianney  M. Saint-Cyriac      N. Nitchequon    O. Labrieville     P. Gagnon     Q et R. (presque l'une sur l'autre, sur la carte) L'Anse-aux-Fraises et Baie-Saint-Claire                          S. Aylmer Sound

Et une carte spécifique pour la Gaspésie, qui compte plusieurs villages fantômes :

 (Cliquer pour agrandir)

A. Saint-Nil     B. Saint-Thomas-de-Cherbourg     C. Saint-Paulin-Dalibaire                  D. Saint-Jean-de-Bréfeuf     E.  Saint-Louis-de-Gonzague    F. Saint-Octave-de-l'Avenir  G. Sacré-Coeur-de-Deslandes     H. Pellegrin     I. Saint-Edmond-de-Pabos    J.  Saint-Gabriel-de-Rameau

À suivre...    


mercredi 22 août 2012

Le cabinet de curiosités documentaires - 02


Depuis la publication du billet du même nom (Le premier Cabinet de curiosités documentaires), j'ai eu l'occasion de lire de nouvelles références, dont certaines m'ont semblé amusantes à partager. Les voici : 


Forêts, sous la direction de Valeria Manferto de Fabianis, Éditions White Star.

Principalement utile pendant l'écriture d'une nouvelle qui se trame dans la jungle (vous connaissez mon affection pour les arbres), ce livre est aussi précieux pour n'importe quelle descriptions de forêts ou presque. En effet, l'accent est surtout mis sur les forêts pluviales (tropicales), la section sur les forêts tempérées étant moins développée. Cependant, bien que le texte soit rare, les images valent le détour. Je ne regrette donc pas d'avoir acheté ce livre à moitié démantibulé lors d'une vente de soldes à l'Université!


Mystères et énigmes, Irene Bellini et Danilo Grossi, Le Pré aux Clercs.

Reçu comme service de presse pour l'émission Le Voyage insolite, ce livre m'a bien servi. Il offre un survol intéressant de plusieurs mystères, classés dans différentes catégories. Pour ma part, j'ai surtout retenu la partie "sites mystérieux", qui a servi de base à la réflexion derrière "Les carrefours invisibles", nouvelle coécrite avec Carmélie Jacob, à paraître dans le prochain numéro de Clair/obscur. J'avais particulièrement été interpellée par l'une des caractéristiques de la cathédrale de Chartres, de la Grande Pyramide et du château de Castel del Monte : ils "sont placés selon un alignement précis". Fascinant, n'est-ce pas ?


Ultima Thulé, Jean Malaurie, Bordas.

Une autre référence "nordique", que je consulte de temps à autre, acheté à l'origine pendant l'écriture de L'enfant sans visage. Riche, Ultima Thule (qui n'est pas seulement le nom d'un groupe rock suédois) regorge de légendes inspirantes, comme celle-ci :

Les météorites : une femme céleste
Selon les indigènes, les saviksue (grands blocs de fer) se trouvent là depuis la nuit des temps, mais à l'origine, c'étaient une femme inuit, son chien et sa tante précipités du ciel par Tornarsuk (L'esprit du Mal). Ils disent qu'au début, la forme de cette "femme" faisait penser à une femme assise qui cousait, mais qu'à force d'être ébréchée constamment au cours des âges, la partie supérieure de son corps a disparu peu à peu et sa taille s'est réduite de la moitié ou du tiers. Il y a des années que sa tête s'est détachée et qu'un groupe d'esquimaux a essayé de l'emporter... On arrima la tête sur un traineau et le groupe prit le chemin du retour, mais alors qu'ils étaient à bonne distance du rivage, la glace de mer se brisa brusquement avec un grand bruit et la tête disparut dans l'eau, entraînant à la suite le traîneau et les chiens... Depuis cette époque-là, on n'a jamais essayé d'emporter autre chose que les fragments de la femme céleste.


L'architecture de Montréal : guides des styles et des bâtiments, François Rémillard et Brian Merrett, Café crème.

Moins une curiosité qu'un essentiel, je ne compte plus les fois où cet ouvrage m'a servi. Clair et précis, il est de surcroit bien illustré, étant d'un apport précieux lors de la description de bâtiments (ce que j'apprécie particulièrement... - rien de mieux pour créer des atmosphères inquiétantes ou étranges). En plus, si vous avez envie d'impressionner la galerie, avec des propos comme "le style néo-tudor est caractérisé par des fenêtres à meneaux et croisillons de pierre, des arcs surbaissés, brisés ou cintrés, et des bay-windows", ce livre est aussi pour vous ! Vous aurez même une idée de ce à quoi ressemble vraiment une fenêtre à meneaux et croisillons !


Et je lis en ce moment, pour deux nouvelles distinctes :


Je vous rassure, je n'ai pas l'intention d'écrire une histoire de volcans sous-marins ou de plongée au creux d'un volcan ! Partie 3 possiblement à venir, selon mes lectures futures...


lundi 13 août 2012

Babillard d'août

- Fin de session d’été enfin terminée.  Je ne vous cacherai pas que j’avais hâte à ces vacances, en attendant la reprise des cours en septembre. D’ailleurs, si tout se passe bien, je devrais faire entretemps un petit voyage à... Anticosti ! Voyage à la fois littéraire (pour le tome 2 de ma trilogie thématique sur les villages fantômes), mais également pour le plaisir, puisque je rêve de visiter l’île depuis longtemps. En espérant que le projet se concrétisera.

-  Une question au sujet du congrès Boréal ? N’hésitez pas à nous joindre à cette adresse : congresboreal2013(a)gmail.com. Mais, comme je l’ai écrit ici précédemment, plus de détails (dates, lieu, invités) seront annoncés dès septembre.

- Je sévirai comme critique dans deux périodiques cet automne : Le Sabord et Solaris. En ce qui concerne Solaris, c’est une première, et je ne vous cacherai pas que j’en suis bien fière !

- Nouvel éditeur dans le paysage de l’horreur québécois : Ed. Hardcore éditeur, dont le programme éditorial saura certainement plaire aux amateurs de fictions transgressives. Sans oublier la parution prochaine d'Exodes, anthologie attendue de La maison des viscères. Aucun doute, l’automne sera écarlate !

- Cet automne également se tiendra le festival Québec en toutes lettres, consacré à Asimov. Solaris et L’Écrit Primal concoctent d’ailleurs des numéros spéciaux à cet effet. Fort possible que je me laisse tenter par le festival, qui aura lieu du 11 au 21 octobre.

- La couverture de Brins d’éternité no 33 est presque prête (je sais, c'est cruel de vous faire languir). Surveillez notre site !

- Et je vous laisse avec des images d’Anticosti, propices à la rêverie... (photos de Car Laf et de Amok)


mardi 7 août 2012

L'Antre du Wendigo (extrait)


En attendant la fin de ma session d'été, qui me donnera davantage le temps d'écrire ici, j'avais envie de partager un extrait de ma nouvelle "L'Antre du Wendigo", à paraître dans Brins d'éternité #35. Et comme il y a longtemps que je n'ai pas publié d'extrait... En plus, comme l'histoire se trame au Labrador, elle a quelque chose de rafraichissant, en cette canicule.
Bonne lecture !

En ce jeudi glacial de novembre, je regrette plus que jamais d’avoir accepté de prendre part à cette expédition au nord de Labrador City. C’est Edgar qui a fini par me convaincre, en me disant que le climat subarctique me ferait le plus grand bien. Il a raison, je n’en mène pas large depuis qu’il m’a quittée parce qu’il ne savait plus comment réagir à mes changements d’humeur. Moi-même, j’ai du mal à comprendre les variations de mes états d’âme, pourquoi je commets parfois certains gestes ou prononce des paroles accusatrices. Dans ces moments-là, l’impression de dépersonnalisation est très forte, comme si je me trouvais en dehors de mon corps, que je m’observais de l’extérieur. En attendant de rencontrer un psychologue, je me suis dit que ce voyage nous permettrait de demeurer amis, tel qu’Edgar le souhaite.

Devant moi, sur la piste tassée par les skis de fond, Edgar et trois de ses collègues du club vidéo avancent en chantonnant. À l’exception d’Alexa, passionnée par le Grand Nord, tous en sont à leur premier voyage au Labrador. C’est pourquoi elle ouvre le passage, avec son assurance habituelle. Derrière elle, Edgar, qui apprécie les sports d’endurance, la suit sans trop d’efforts. Viennent ensuite Olivier et Loriane, habitués aux longues promenades en amoureux et moi-même, peinant à maintenir le rythme derrière. Je blâme le vent, de plus en plus importun. Pourtant, aucune tempête n’a été annoncée, selon Alexa, qui se charge de nous guider entre les arbres chétifs de la taïga.