samedi 31 octobre 2015

Clova fantôme


Comme je l'ai mentionné dans le dernier billet, qui mettait à l'honneur le Clova de 2015, il existe un pendant fantomatique au village... que j'ai eu envie de vous faire visiter juste à temps pour l'Halloween. Puisque le village a déjà compté 565 habitants de plus qu'aujourd'hui, les chances étaient élevées, pour ne pas dire assurées, que des ruines soient visibles. Je m'attendais à repérer de nombreuses fondations ensevelies aux trois quarts sous la végétation, à l'instar des vestiges du village fantôme d'Oskélanéo/Escalana (un incendie étant, dans ce cas-ci, en partie responsable de l'état des maisons abandonnées) et, peut-être, quelques demeures désertées oubliées par le temps. 

Alors vous imaginez la surprise que j'ai eue de découvrir un quartier fantôme au complet, qui rassemble dix maisons (+ une à l'écart, aux abords des rails, qui a été - et c'est visiblement la seule - la proie des flammes). Je vous invite donc à commencer cette visite du Clova d'autrefois par le parc en friche en face de l'auberge (qui est en fait l'ancienne école, le parc étant la cour où s'amusaient jadis les enfants...) et à escorter les spectres jusqu'à ce quartier qui, désormais, les héberge...

 Ancien parc en face de l'auberge Clova : depuis combien de temps un enfant a-t-il emprunté la glissade ?
Vue panoramique du quartier fantôme / Cliquer pour agrandir (sept des onze maisons y sont visibles : les quatre de droite étaient d'une architecture identique - celle de l'extrême droite ne figure pas sur l'image)

 
Visitons ces lieux en suspens...




 











 



Joyeuse Halloween !


mercredi 28 octobre 2015

Clova après les fantômes


Il existe deux villages de Clova (Haute-Mauricie, secteur de La Tuque), qui cohabitent simultanément à la manière d'univers parallèles. Un Clova habité par 35 résidants permanents (et non, ce n'est pas le plus petit hameau du Québec!) et un Clova fantôme, chargé d'histoire, qui se situe en majorité dans un quartier abandonné (puisque l'endroit a déjà dénombré 600 habitants, c'était inévitable...). J'ai eu l'occasion de le visiter la semaine dernière, d'apprécier son atmosphère unique qui s'est arrêtée à l'époque où la voie ferrée vers l'Abitibi avait fait croître une poignée de villages le long des rails.

Après réflexion, j'ai préféré consacrer deux billets à ces réalités parallèles, en commençant par m'intéresser au Clova de 2015. Remarquez que j'aurais également pu faire l'inverse, tant les deux univers se superposent de manière équivalente, l'un des exemples étant l'auberge rénovée (où j'ai d'ailleurs passé un séjour très agréable!) devant laquelle se dresse un parc en friche, depuis longtemps à l'abandon. Le quartier fantôme sera donc le sujet d'un prochain billet...

Honneur, d'abord, aux "vivants" avant les vestiges et leurs fascinantes histoires, et gardons les spectres en réserve pour souligner l'Halloween prochain.

Arrivée à Clova au crépuscule, vue en face de l'auberge :
Auberge Clova et son parc en friche juste en face... J'y reviendrai dans le billet sur Clova fantôme.
Gare de Clova et restaurant... en face du superbe lac Duchamp
Le lac Duchamp enjolivé de mélèzes dorés :
 
Le chemin qui ceinture le lac, typique des routes de Clova :
Sur la route, l'impression d'être loin de tout... Prochaine destination : Opitciwan, à cent kilomètres en longeant le Réservoir Gouin :
Et pourtant... Clova possède une piste d'atterrissage (en sable) et une ancienne église reconvertie en entrepôt (à vendre, avis aux intéressés). 

Sans oublier une faune particulièrement photogénique...
Dont cet écureuil qui me lançait des cocottes sur la tête alors que je marchais près de l'hôtel Tamarac! Écureuil si enthousiaste face à mon appareil que j'ai été incapable de choisir un seul cliché de ses frasques :
 



En espérant que la visite de ce premier Clova vous ait plu.

samedi 24 octobre 2015

Le Voyage insolite (émission du 12 octobre)


Matthew Stokoe, Sauvagerie, Gallimard, Série noire, 2015, 381 p.


L’an dernier, j’ai eu l’occasion de présenter, dans le cadre de l’émission, La belle vie, un roman nihiliste de Matthew Stokoe recommandé aux amateurs de sensations fortes. On ne peut pas dire que le troisième livre de l’écrivain, Sauvagerie (de son titre original Colony of Whores, assez différent), fait davantage la part belle au côté humain des personnages. Cependant, ce roman est dans l’ensemble moins choquant, peut-être parce que les protagonistes ne sont pas tous des narcissiques près à tout pour atteindre le succès, comme l’était de manière excessive le narrateur de La belle vie. Cela dit, le milieu cinématographique de la Californie et l’approche typiquement hollywoodienne du septième art sont toujours à l’honneur dans ce nouvel opus de l’auteur.

Par le biais d’une narration éclatée qui nous présente tour à tour différents personnages, Matthew Stokoe nous introduit dans le monde sordide de la corruption chez les producteurs de films. Jumeaux incestueux et déviants, Jeffery et Ally Bannister paient en effet trois ou quatre fois par année « Kid », pour kidnapper des femmes mexicaines qu’ils vont torturer, notamment avec un Oscar pourvu d’un phallus de taille impressionnante. Chick, jeune femme qui rêve de devenir réalisatrice, a été leur première victime. Mais « Kid » n’a pas l’âme d’un tortionnaire, loin de là, et il souhaite se faire pardonner à sa manière en permettant à Chick de réaliser son premier film avec un budget respectable. Il soumet alors les jumeaux au chantage, ainsi que Michael Starck, patron de PDC, une firme de production. Mais Michael a un passé trouble, l’homme s’étant passablement sali les mains..., et un scénario (coécrit par la sœur de Tim - le nouveau compagnon de Chick) témoigne clairement de ses frasques criminelles.

Comme nous pouvons le constater, il y a un nombre assez élevé de personnages dans Sauvagerie, certains étant décrits un peu plus superficiellement. Cette caractéristique a pour conséquence que l’on s’attache peu au sort de quelques-uns des protagonistes, qui restent surtout des êtres de façade (Jocelyne, par exemple). J’ai trouvé le début du roman plus laborieux, l’intrigue mettant un certain temps à trouver son rythme. Mais sitôt ferrée, j’ai voulu connaître le sort de ces individus atypiques, étonnamment presque tous incestueux (thématique récurrente du récit, dont l'importance qu'elle revêt dans la trame narrative n’est pas sans surprendre) et tous avides de vengeance. Stokoe réussit à créer un crescendo intéressant jusqu’au dénouement, noir bien entendu, le tout avec un esprit digne des vigilantes, ces films où le héros tue lui-même les criminels plutôt que de laisser les autorités se charger de les envoyer en prison.

Bref, si vous aimez ce genre de livres et si vous vous intéressez à l’envers du décor de l’univers cinématographique américain, vous apprécierez Sauvagerie, qui vous conviera à une destruction en règle du mythe hollywoodien !

samedi 17 octobre 2015

Ce qu'augure l'automne

Alors que la première neige tente de chasser l'automne à Trois-Rivières, je pense que le moment est venu de concocter ce billet sur les projets automnaux. J'ai volontairement tardé parce que les parutions littéraires sont plus tranquilles ces derniers mois... et que ce sera visiblement le cas jusqu'au printemps prochain. Il faut dire que je ne suis pas surprise : avec un roman en lecture chez un éditeur (Les cendres de Sedna, le récit fantastique de la Basse-Côte-Nord) et un autre en cours de rédaction, je m'attendais forcément à avoir moins de temps à consacrer à l'écriture de nouvelles. J'aurai tout de même réussi à en écrire quelques-unes au début de 2015. L'un de ces textes, "La maison dérobée", est d'ailleurs déjà paru dans le numéro 36 de Galaxies, dont j'avais parlé ici. Un autre, "Ceux de la clepsydre", verra le jour dans le numéro 148 de la revue Moebius, sur la thématique de "La rue". Ma nouvelle "Non-lieux" sera quant à elle au sommaire d'un futur Alibis (j'ignore pour l'instant lequel). Il va sans dire que je suis emballée par ces parutions à venir !

Finalement, "La frontière dorée", ma première incursion dans le western horrifique, devrait paraître cet automne, dans la belle anthologie Écorché de la Maison des viscères (dont la couverture très réussie est de Marie Khaos, la talentueuse artiste visuelle derrière la saisissante illustration de Quand s'éteindra la dernière chandelle, de mon cher Frédérick). Vous aurez peut-être reconnu le même sommaire que celui du collectif Agonies... Notre trio d'auteurs peu recommandable revient sévir une nouvelle fois ! À suivre chez cet éditeur qui propose des œuvres audacieuses et dont je vous invite à découvrir, si ce n'est fait, le catalogue.


Voici donc ce qui s'en vient, à court terme, côté fictions. Je disais plus haut que mon dernier roman fantastique est actuellement en lecture chez un éditeur. Pour éviter l'attente passive, je n'ai pas tardé à me lancer dans un nouveau projet. Il s'agit de ce thriller fermontois que j'ai évoqué à une ou deux reprises sur ce blogue. Pour l'instant, je viens d'atteindre la moitié du premier jet. Comme c'est un récit de plus grande ampleur que mes précédents (le double de mots de L'île aux naufrages, pour vous donner une mesure), le roman avance bien sûr plus lentement. Mais j'essaie d'être le plus assidue possible dans sa rédaction à travers l'avancement de ma thèse. Dans un ordre d'idées similaire, j'ai reçu la semaine dernière une confirmation qui m'enthousiasme : je donnerai ma première charge de cours au baccalauréat en lettres, à l'UQTR, l'automne prochain. Et ce sera sur l'un de mes thèmes de prédilection... je n'en dis pas plus, sinon que je crois que le travail de chargée de cours au bac me semble une avenue intéressante à explorer.

Autrement, j'ai un projet d'édition à saveur régionale en gestation, pour lequel je prendrai bientôt la route de Clova, hameau de la Haute-Mauricie. Ce périple sera certainement le dernier avant quelques mois, saison froide oblige. Et, faute de prendre part aux salons du livre cet automne et cet hiver (quand je vous disais que c'était plus tranquille...), j'ai tout de même inscrit un événement à mon calendrier, soit le Geekfest. Ce sera le 7 novembre prochain, comme d'habitude en agréable compagnie avec plusieurs acteurs de la SFFQ.

En attendant... beaucoup de tête-à-tête avec mon traitement de texte au programme. Et, comme je l'avais prévu, la suite du grand ermitage. En espérant que cet automne sera fécond.

Je vous en souhaite tout autant pour le vôtre !

mercredi 14 octobre 2015

Le Voyage insolite (émission du 5 octobre)


Jean Louis Fleury, L’affaire Céline ou Cendres au Crique-à-la-Roche, Alire, 2015,
335 p.

L’affaire Céline ou Cendres au Crique-à-la-Roche est le cinquième polar de Jean Louis Fleury, le premier à paraître aux éditions Alire (les quatre précédents avaient été édités chez Guy Saint-Jean). J’ai eu l’occasion de lire dans l’ordre les romans policiers de Fleury, dont j’apprécie la façon d’intégrer les régions du Québec à ses intrigues (bien que, dans le cas de L’affaire Céline, la région de l’Outaouais ne fasse que modérément partie du récit). Le second tome de sa trilogie Les marionnettistes, Le syndrome de Richelieu, qui se tramait sur l’île d’Anticosti en pleine période de chasse, m’avait particulièrement conquise. J’avais donc hâte de renouer avec les enquêtes d’Aglaé Boisjoli, policière atypique pourvue d’une formation de psychologue.

Une précision d’abord : la mise en forme de L’affaire Céline contraste de manière considérable avec les précédentes parutions de l’auteur. En effet, le roman se présente sous la forme d’un rapport que remet Aglaé à ses supérieurs pour justifier sa démission. Cette structure romanesque a l’avantage de conférer une originalité certaine à la narration, même si elle nous garde un peu à distance des événements. Mais la forme du rapport est si bien rendue que l'on suit avec curiosité cette enquête d’Aglaé, qui nous amène près de Ripon, en Outaouais. La capitaine des projets spéciaux de la sûreté du Québec y enquête sur la mort de René Kahn, spécialiste de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, retrouvé carbonisé dans un véhicule. Le professeur de la Sorbonne cherchait au Québec des informations inédites au sujet de Céline... mais il a visiblement fait un faux pas ! Qui était réellement René Kahn ? Et quelle est l’implication des autres « céliniens » dans cette affaire ?

Dans L’affaire Céline ou Cendres au Crique-à-la-Roche, Jean Louis Fleury montre une fois de plus qu’il sait habilement ficeler une intrigue. Avec ce cinquième livre, il vient d'ailleurs de rallier les auteurs de polars québécois dont je suivrai religieusement les parutions : André Jacques, Jean Lemieux, Richard Sainte-Marie (lui aussi publié aux éditions Alire, qui ont un catalogue de polars de plus en plus alléchant !)... Ce roman de Jean Louis Fleury est donc d’une grande qualité et d'une originalité certaine avec sa présentation, qui mise surtout sur l’audace formelle de l’enquête (avec les annexes, notamment). C’est une approche qui permet de montrer que Jean Louis Fleury a plusieurs cordes à son arc... et de prouver encore une fois que la corruption est partout, même où l'on refuse parfois de la voir !


Camille Bouchard, Cartel, Alire, 2015, 273 p.

Depuis deux ans, Camille Bouchard fait paraître, presque dans chaque numéro de la revue Alibis, une novella criminelle qui met en scène les cartels du Mexique. J’espérais donc retrouver ces textes dans un recueil de nouvelles. C’est le cas de Cartel, même si le livre est présenté et vendu comme un roman. Les cinq novellas publiées en périodique en 2013 et 2014 ont été organisées afin de s’inscrire dans une trame narrative unique avec des personnages récurrents. Est-ce que ça fonctionne ? En ce qui me concerne, je ne peux pas me prononcer, puisque j’avais encore trop en tête, à la relecture, les novellas récemment publiées dans Alibis (certaines ont été éditées à la fin de 2014... c’est dire qu’il s’est passé peu de temps entre la parution en magazine et en livre, ce qui est rare dans le milieu de l'édition). Mais j’ai l’impression que les textes ont d’abord été pensés pour fonctionner de manière autonome en revue et j’aurais été plus à l’aise avec une présentation de l’ouvrage en tant que « recueil de nouvelles ». 

Nous retrouvons aussi dans Cartel, en plus des novellas/chapitres tous précédemment parus dans Alibis, un bref inédit de onze pages, « Le destin de Benito », qui forme l’épilogue du livre. En tant que fidèle lectrice d’Alibis, j’aurais aimé découvrir dans Cartel une novella/chapitre inédit(e) de la même ampleur que les autres, justement parce que j’aime beaucoup les histoires criminelles mexicaines de Camille Bouchard (et qu’on en redemande). Mais je ne doute pas que les lecteurs qui ne sont pas abonnés à Alibis apprécieront ces novellas qui nous font voyager dans un Mexique peu recommandable ! 

Je retiens pour ma part surtout les novellas suivantes (décidément, je n’arrive pas à considérer ce livre comme un roman) : « Parce que, Paulina », une histoire touchante et haletante, dans laquelle Don Juan, un vieux bandit, se voit confier la garde des enfants d’El Turco et les amène à travers des montagnes impraticables, et « Sale argent sale », qui met en scène les jumelles Inès et Clementina, mêlées à un trafic de billets... qui prendra comme il se doit une tournure sanglante. Camille Bouchard montre ici encore l’étendue de son talent pour distiller le suspense ainsi que pour créer des protagonistes fouillés et attachants, dotés d’une personnalité à multiples facettes. Humains, sans contredit, avec leur travers, leurs moments de faiblesse le plus souvent, et parfois même, leurs élans de bonté. 

Cartel est donc un recueil – ou un roman – à se procurer sans attendre pour les fervents de polars qui n’ont pas eu la chance de lire les textes de Camille Bouchard dans Alibis. Et pour les abonnés du périodique, comme moi, c’est un rappel du talent indéniable de l’auteur... en espérant qu’il écrira maintes novellas inédites, à l’instar de celle parue dans Alibis no 54, qui appartient aussi à son cycle des cartels mexicains !

samedi 3 octobre 2015

Le Voyage insolite (émission du 28 septembre)


Franck Thilliez, Pandemia, Fleuve noir, 2015, 644 p.


J’ai déjà eu l’occasion de lire trois ou quatre thrillers de l’écrivain français Franck Thilliez, dont j’ai particulièrement apprécié l’ambiance. En parallèle à ses thrillers, Thilliez est aussi l’auteur d’une série policière qui met en vedette le couple de policiers parisiens Franck Sharko et Lucie Henelle. Dans Pandemia, leur plus récente enquête, le couple est confronté à un cas qui le dépasse : une épidémie de grippe, chez les oiseaux et les êtres humains, prend rapidement une ampleur démesurée. Mais les multiples foyers de maladie cachent quelque chose de pire encore, soit les plans de l’Homme en noir, un criminel animé par des visées eugénistes. 

Franck et Lucie investigueront donc tantôt dans les égouts de Paris, tantôt en Pologne, aux abords d'usines polluantes de production de porcs, tantôt dans l’espace souterrain du Dark Web. Nous suivons en outre Amandine, microbiologiste de l’Institut Pasteur, qui constate les effrayantes activités de l’Homme en noir. En même temps, elle tente de sauver la vie de son amoureux, Phong, que son absence de défenses immunitaires confine dans un appartement aux vitres en plexiglas. 

Comme nous le voyons – et ce n’est qu’un survol ! –, l’univers de Pandemia est riche et d’une indéniable générosité (le livre compte presque 650 pages en grand format). Certes, il y a de petites longueurs çà et là, mais rien de bien irritant, et ce polar de Thilliez se lit à fond de train, surtout les savoureux passages qui mettent en scène Amandine. J’ai aussi particulièrement apprécié la descente dans les égouts de Paris, saisissante de réalisme (l’auteur y aurait-il mis les pieds ?), les descriptions du net profond et de la fosse des Mariannes ainsi que la visite des usines de porc, pour le moins sordides.

Par contre, le côté « à l’américaine » du roman m’a agacée à quelques reprises, à commencer par le titre un peu tapageur, Pandemia, et la mise en page de la couverture clairement calquée sur les livres publiés aux États-Unis. Ce à quoi nous pouvons ajouter le surnom de « L’homme en noir », quelque peu caricatural, et les enjeux romanesques qui visent, rien de moins, à « sauver le monde » (cela dit, il est vrai qu’un puissant virus pourrait bel et bien terrasser la planète). Mais si vous excusez aux films d’action américains leurs excès d’explosions, vous pardonnerez à Thilliez les enjeux légèrement mégalomanes de l’enquête de Franck Sharko et de Lucie Henelle. Car Pandemia, comme l’ensemble des romans de l’écrivain français, est d’une indiscutable qualité, et, captivant, se lit avec un plaisir certain.