mardi 27 décembre 2016

Fugitive 2016


2016 ne fut certainement pas une année placée sous le sceau de la tranquillité, tant pour Frédérick que pour moi. À tout le moins, de ce tumulte ont émergé plusieurs projets, et j'espère qu'il en fut de même de votre côté ! J'en profite donc pour vous transmettre mes meilleurs souhaits de bonne année et pour faire un bilan entrecoupé de quelques fenêtres sur les projets de 2017.

ÉDITION, DIRECTION LITTÉRAIRE
Au Sabord, l'édition des livres (publiés sous la bannière Art Le Sabord) est distincte de celle du périodique Le Sabord (autrement dit, il s'agit de deux entités séparées qui partagent les mêmes bureaux). En novembre 2015, j'ai été engagée, comme le vous le savez, en tant que coordonnatrice et directrice littéraire de la revue. Cependant, au printemps 2016, il n'y avait plus d'éditeur en poste à Art Le Sabord, et j'ai accepté d'effectuer ce travail, en période d'intérim. J'ai ainsi réalisé l'édition (et la direction littéraire, bien entendu) de quatre titres : La lumière de l'effacement (Virginie Lachapelle et Marianne Bérubé Lefebvre), Les Lalancette (Monique Juteau et Fontaine Leriche), Poste restante (collectif) et Peut-être en Chine (Mathieu Croisetière, ce dernier ouvrage est à paraître en mars 2017). 

Verdict ? C'est un emploi que j'aime beaucoup, mais qui se marie difficilement avec l'enseignement, un métier si exigeant (j'y reviendrai). Surtout que je continuais en même temps à travailler pour le secteur magazine du Sabord, dont trois numéros sont parus en 2016, sur les thématiques Nord (103), Sud (104) et Aube (105), tandis que le no 106 (Crépuscule) est prévu, comme Peut-être en Chine, pour le Salon du livre de Trois-Rivières 2017

Bien sûr, la coédition de Brins d'éternité s'est poursuivie cette année, la revue ayant fait paraître trois numéros (43-44-45), dont l'un au congrès Boréal 2016, dont je garde des souvenirs agréables (l'originalité du cadre de Mont-Laurier n'y est pas étrangère). Finalement, un gros "morceau" de 2016 fut la coordination, épaulée par mon complice Frédérick, du collectif Les murmurantes (édité par les Six Brumes). En plus du travail de direction littéraire, j'ai réalisé la mise en page du recueil, publié en novembre. Assurément un ouvrage dont je suis fière.

En 2017, je poursuivrai mon travail pour une neuvième année avec la belle équipe de Brins d'éternité. Je continuerai également à œuvrer pour le périodique le Sabord, mais uniquement au secteur revue. Il n'y a donc pas de projets d'édition livresque à l'horizon. Devrais-je dire pour l'instant ?

ENSEIGNEMENT, ÉTUDES
L'enseignement : la principale raison pour laquelle j'ai relativement déserté Interférences ces derniers mois. Il faut peut-être enseigner pour comprendre à quel point c'est un métier exigeant. Très exigeant. À plus forte raison lorsque nous donnons un cours pour la première fois. Ce fut le cas cet automne à l'UQTR. À présent que mes relevés de notes sont déposés, je peux affirmer que j'ai survécu, bien que j'aie été malade presque toute la session (rhume et grippe en alternance). J'ai eu la chance d'avoir une belle classe de bac, avec des étudiants attachants et attentifs. Enseigner le polar et le fantastique a été stimulant. Mais tout mon temps était consacré aux corrections et à la préparation de cours, mois après mois. On me demandait parfois si j'avais le temps d'écrire cet automne. Absolument pas. Pas une ligne. La réécriture des Cendres de Sedna a exigé de travailler les dimanches soirs (j'en reparle plus bas) !

L'an prochain, étant donné que je dépose ma thèse (en août, plus précisément), il va de soi que je n'enseignerai ni à la session d'hiver ni l'été. Peut-être à l'automne. On verra.

ÉCRITURE
2016, contrairement à l'impression que peuvent donner mes publications, n'a pas été une année au cours de laquelle j'ai écrit beaucoup. Seulement cinq nouvelles, en fait, dont l'une s'est retrouvée au caveau (le caveau est le dossier sur mon ordinateur dans lequel j'envoie les textes que je considère non publiables : chaque fois que je fais des rencontres d'auteure, j'insiste sur le fait que même les écrivains d'expérience rédigent de temps à autre des récits moins réussis et que nous ne pouvons pas publier toute notre production). Des quatre autres, l'une est destinée à une anthologie horrifique qui verra le jour en 2017, une seconde, en cours de réécriture, à un collectif de polars, et les deux autres sont déjà parues, respectivement dans Solaris no 200 et dans Les murmurantes.

Côté publication, ma plus grande fierté est évidemment Les cendres de Sedna, mon ouvrage le plus ambitieux à ce jour, qui a nécessité beaucoup de temps et de réécriture (environ 13 réécritures... ma moyenne tourne autour de 10, un aspect du travail d'auteur qui étonne toujours lors des rencontres avec des aspirants écrivains). 5 nouvelles sont aussi parues (5 est pas mal mon chiffre), les deux plus haut mentionnées, une dans le collectif Poste restante (en remplacement d'un désistement de dernière minute), une dans Brins d'éternité et finalement, une dans Moebius.

Pour 2017... eh bien, j'aimerais surtout finir de corriger cet hiver mon roman qui "repose" depuis décembre 2015, le thriller fermontois Quelques battements d'ailes avant la nuit, dont j'ai déjà parlé ici.

CRITIQUE, CHRONIQUE
Certains ont peut-être remarqué la disparition des critiques de l'émission le Voyage insolite sur ce blogue. Frédérick et moi avons décidé, essentiellement pour des raisons de temps, de mettre fin à l'émission (émission que Frédérick a animée pendant 18 ans !). Cependant, nous n'avons pas complètement mis de côté cet aspect de notre travail en 2016. Frédérick participe toujours à des périodiques en tant que critique et, en plus de poursuivre ma collaboration de ce côté avec Brins d'éternité, j'ai eu l'honneur d'être approchée par l'équipe des Libraires afin de devenir leur chroniqueuse des littératures de l'imaginaire. Ma première chronique est parue dans le numéro 97.

TOTEMS DOMESTIQUES
Un élément a eu des répercussions certaines sur 2016 et en aura sans contredit l'an prochain : nos adorables pépères félins, Éden (14 ans et demi) et Crapule (13 ans et demi). En temps normal, Frédérick et moi avions l'habitude de voyager une semaine au cours de l'été, mais, avec la santé précaire de Crapule, tout particulièrement, nous avons décidé de nous absenter le moins possible (bien qu'Éden, hyperthyroïdien, nécessite aussi des soins spécifiques). Crapule est presque mort, en juin dernier, d'une insuffisance rénale aiguë. Depuis, en plus de médicaments et de nourriture particulière, Frédérick et moi devons lui injecter des fluides deux fois par jour. Ce qui est bien entendu compliqué. La "bonne" nouvelle, c'est que les fluides aident réellement notre chat malade, qui, contre tous pronostics, risque de voir 2017. Je suis consciente que nos félins sont déjà passablement âgés, mais tout de même : ils prennent une place considérable dans nos vies. Je me souviens encore d'avoir adopté le minuscule Éden, un mois et demi, affamé, près d'une forêt de St-Tite, où il avait perdu sa mère. À l'époque, je n'étais même pas majeure et je vivais aux résidences du Cégep de Trois-Rivières ! 

En 2017, j'aimerais continuer à prendre soin d'eux dans leur vieillesse, avec mon complice.

VOYAGES
Comme mentionné plus haut, 2016 s'est fort peu prêtée aux voyages, hormis un bref passage en Pennsylvanie en mai avec mon amie Andrée-Anne. Alors que j'étais convaincue de ne pas mettre le pied hors du pays cette année, j'ai reçu l'invitation des Utopiales. Pile pendant ma semaine de relâche d'enseignement à l'UQTR. Tandis que Frédérick, dont la relâche était une semaine plus tôt, s'occupait des fils félins, j'ai participé à ce festival impressionnant qui rassemble des dizaines de milliers de visiteurs. Que de belles rencontres, discussions, et, vous me connaissez, découvertes touristiques de Nantes. C'est l'unique fois cet automne où j'ai eu le temps de prendre des photos... entre autres parce que, juste avant mon départ de France, j'ai échappé mon appareil dans l'un des bras de la Loire ! (je l'ai repêché, mais seule la carte-mémoire était intacte).

L'an prochain, en plus de m'acheter un nouvel appareil, j'aurai encore la chance de voyager en de semblables circonstances. J'ai en effet obtenu une bourse pour participer à la Foire du livre de Bruxelles et j'irai également aux Imaginales d'Épinal. Voilà qui termine l'année sur une note enthousiasmante.

Merci de votre patience d'avoir lu ce long billet et de suivre mes projets.

LE MEILLEUR POUR 2017 !


mardi 13 décembre 2016

Nouveautés automnales - 04


À quelques jours du solstice hivernal, il va de soi que j'utilise cet intitulé pour la dernière fois! L'automne 2016 continue d'être bien rempli, comme en témoigne mon activité discrète sur Interférences. Après le Salon du livre de Montréal, le dernier événement littéraire de l'automne fut, en ce qui me concerne, le lancement collectif du Sabord, le 29 novembre dernier.

Poste restante, collectif dont le sommaire regroupe plusieurs de mes nouvellistes favoris (Jean-François Chassay, Martine Desjardins, Jean Désy, David Dorais, Louis-Philippe Hébert, Suzanne Myre et Stéphanie Pelletier), et sur lequel j'ai beaucoup travaillé, est maintenant disponible en librairie. En plus d'être un bel objet, à l'instar de l'ensemble des publications du Sabord (la maison d'édition ne s'appelle pas Art le Sabord pour rien!), c'est un livre étonnant, aux genres et aux styles variés, pourvu d'un fil conducteur inusité (chaque auteur devait intégrer le lieu propre au texte qui précédait sa nouvelle, suscitant ainsi des résonances territoriales inattendues).


*

Parlant du Sabord, j'aimerais diffuser ici les deux appels à textes en cours de la revue, sur des thématiques inspirantes :

« Écho » : Décrivez-nous ce phénomène qui réverbère les ondes sur le monde et les obstacles que le mur du son rencontre parfois. Ces traces fugitives, en filigrane, laissées par les gens, les souvenirs dont il ne subsiste que des résonances imprécises. Intéressez-vous à la transmission, aux répercussions des difficultés de communication qui jalonnent l’existence. Ou encore, célébrez les bruissements et les chuchotements, les sonorités assourdies par la distance. Explorez les clameurs des voix quasi inaudibles ou l’harmonie de la musique feutrée, de l’acoustique. Envoyez-nous vos textes sur ce thème avant le 15 février 2017.

« Silence » : Dépeignez les non-dits et le mutisme qui s’impose de temps à autre dans l’existence. Intéressez-vous au silence et à ses symboles, notamment en musique (la pause, le soupir, etc.). À l’absence de bruit absolue et à ses conséquences, au silence définitif de la mort, à l’aphasie. Révélez les secrets que l’on tait, les confessions et les conspirations qui, souvent, se terrent dans le clandestin. Décrivez la solitude de la parole disparue, le règne de l’indicible et des cris muets. Plongez dans une retraite où le silence est maître, dans le recueillement par-delà les murmures. Honorez la surdité, ce qui se cache derrière le vacarme. Envoyez-nous vos textes sur ce thème avant le 15 juin 2017.


Finalement, j'aimerais vous faire découvrir une initiative récente, mais déjà incontournable dans le milieu de la science-fiction et du fantastique québécois : la République du Centaure. En plus de rééditer des fictions brèves devenues introuvables, la République publie mensuellement un bulletin d'information complet et pertinent. À visiter!

*

Comme je serai en vacances à partir du 23 décembre, j'ai bon espoir d'être en mesure de pouvoir repasser ici pour les souhaits de bonne année. Merci de suivre ce blogue, aux publications particulièrement sporadiques cet automne, et à bientôt.


vendredi 11 novembre 2016

Nouveautés automnales - 03

L'automne continue de se poursuivre à fond de train... Et avec Les cendres de Sedna en librairie depuis hier, il allait de soi que je prendrai part au Salon du livre de Montréal ! J'y établirai pratiquement un campement du vendredi au dimanche, aux heures suivantes :


VENDREDI 18 novembre
13h-15h Brins d'éternité (#348)
15h-16h Alire (#221)
16h-17h Brins d'éternité (#348)
18h-19h Table ronde Les Libraires (#574)
20h-21h Les Six brumes (#348)

SAMEDI 19 novembre
11h30-12h30 Alire (#221)
13h30-14h30 Les Six brumes (#348)
14h30-15h30 Alire (#221)
19h-20h Solaris (#221)

DIMANCHE 20 novembre
10h-11h Alire (#221)
11h-12h Le Sabord (#402)
13h30-14h30 Les Six brumes (#348)
14h30-15h30 Alire (#221)

Mais, auparavant, j'ai le plaisir de participer à une rencontre d'auteurs à la librairie de Verdun, organisée par Dave Côté et le très sympathique Billy Robinson, libraire enthousiaste de l'imaginaire québécois (et de la littérature québécoise au sens large). La rencontre, au cours de laquelle des lectures de Dave Côté, d'Éric Gauthier et de moi-même sont prévues, aura lieu le 12 novembre dès midi. En espérant vous voir nombreux !


mardi 18 octobre 2016

Nouveautés automnales - 02



Octobre aura été un mois placé sous le sceau de l'édition. Je finalise en ce moment trois parutions du Sabord, c'est-à-dire Les Lalancette, un roman graphique de Monique Juteau et de Fontaine Leriche, le numéro 105 de la revue Le Sabord, sur la lumineuse thématique Aube, ainsi qu'un collectif de nouvelles que j'ai eu le plaisir de diriger. Dans Poste restante, j'ai réuni sept de mes nouvellistes préférés (Jean-François Chassay, Martine Desjardins, Jean Désy, David Dorais, Louis-Philippe Hébert, Suzanne Myre et Stéphanie Pelletier), que j'ai conviés à écrire sur un lieu de leur choix. Leur nouvelle devait intégrer un second endroit, sélectionné par un(e) de leurs confrères/consœurs... Les textes, relevant de plusieurs genres, du réalisme au fantastique, s'enchaînent avec des résonances qui rappellent le mouvement du voyage. Tout comme le titre du recueil renvoie à cette jolie expression qui désigne la possibilité de retirer son courrier grâce à un guichet postal. Le lancement des livres et du périodique est prévu le 29 novembre au Sacristain dès 17h... et les détails du lancement se trouvent ici.


À propos de lancement, l'équipe de la revue Les libraires célèbre demain la parution de la nouvelle mouture de son bimestriel... dans lequel je signe désormais la chronique Au-delà du réel. J'ai hâte d'avoir ce numéro 97 entre les mains (je participerai à une table ronde à ce sujet au Salon du livre de Montréal... je reviendrai sur le salon dans un prochain billet).

Finalement, une publication qui m’enthousiame tout particulièrement, après trois ans de travail sur le manuscrit : Les Cendres de Sedna, à paraître le 10 novembre chez Alire. J'ai également le privilège qu'une œuvre de la talentueuse Émilie Léger figure en couverture du roman, dont voici le résumé de la C4 :

Après la mort tragique de sa mère et de sa tante, le jeune Wilmard Boudreau, qui a grandi à Berthierville, est venu habiter l’île Kanty, au cœur de l’archipel de Tête-à-la-Baleine, en Basse-Côte-Nord, en compagnie de son père, Anselme, et de sa cousine Hypoline. De tempérament rêveur, Wilmard est aussitôt attiré par les rumeurs qui courent dans la région concernant un de leurs voisins, le vieux Nayati, que l’on dit immortel mais aussi la proie d’une malédiction ancienne. Et puis il y a Taliana, l’une des domestiques de Nayati, qui attise son désir…
Quand Hypoline découvre, en travaillant au jardin familial, le squelette d’un homme-oiseau au milieu duquel brille un pendentif, c’est Taliana qui, malgré les protestations de Wilmard, l’oblige à porter le bijou à son cou, une Taliana qui, aux yeux du jeune homme, s’intéresse beaucoup trop à sa cousine !
Depuis, Wilmard est inquiet et c’est pourquoi, en découvrant un soir le lit abandonné de sa cousine, il se lance aussitôt à sa recherche. Mais des forces mystérieuses venues d’un lointain passé imprègnent l’archipel, et Hypoline, à bord d’une barque guidée par les créatures marines, vogue vers son tragique destin… vers la colère de Sedna.



Vos exemplaires vous attendent :



samedi 17 septembre 2016

Nouveautés automnales - 01


J'avais l'intention d'écrire un billet sur l'ensemble de mes projets d'automne, mais je dois me rendre à l'évidence : le temps me manque (la preuve, le dernier article posté sur Interférences date de plus d'un mois). J'ai donc décidé de répartir ces nouvelles sur plusieurs billets. Voici le premier d'entre eux :

- Le premier livre que j'ai édité au Sabord, La lumière de l'effacement, paraîtra dans le cadre du Festival international de poésie de Trois-Rivières. Il s'agit d'un recueil qui rassemble les textes des deux lauréates (première et deuxième place) du prix Piché 2016 de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Un bel ouvrage, à la fois poignant (je pense surtout à la partie signée par Virginie Lachapelle) et ludique (particulièrement la partie signée Marianne Bérubé Lefebvre). En plus, la couverture est magnifique.

- À propos de couverture, c'est l'une des œuvres de Pascal Blanché qui enjolive le numéro 45 de Brins d'éternité, à paraître lors du lancement collectif du 22 octobre prochain, avec les Six brumes et Clair/obscur. Comme d'habitude, c'est à l'Amère en boire, en formule 5 à 7. Du côté des Six brumes, l'une des publications à signaler (outre le recueil de nouvelles fantastiques Ce qui reste de démons de Daniel Sernine) est le livre Les murmurantes (dont j'ai déjà parlé sur ce blogue). Collectif qui occupe une place particulière dans mon cœur.


- Il y a plus d'un an que je souhaitais coordonner un recueil de nouvelles fantastiques dont l'action se déroule sur le territoire de la Mauricie. Le tout écrit par des auteurs de la région. Raphaëlle B. Adam, Michel Châteauneuf, Mathieu Croisetière, Frédérick Durand, François Martin et moi vous convions au lancement collectif du 22 octobre, mais aussi à celui du 5 novembre prochain, qui aura lieu pour sa part au Café Frida de Trois-Rivières.

- Entre les deux lancements, j'aurai la chance d'aller brièvement en France, puisque je suis honorée d'être invitée cette année - pour la première fois ! - aux Utopiales de Nantes. L'ami Philippe-Aubert Côté y sera également.


Je retourne donc à ma préparation de cours... en attendant de revenir disperser ici quelques bribes.

Un inspirant mois de septembre à toutes et à tous !

samedi 13 août 2016

Le 11 août : une envolée


Lors du dernier Noël, j'ai profité d'une promotion de Montgolfière aventure afin d'offrir en cadeau des billets pour une envolée en ballon. Notre envolée a eu lieu le 11 août dernier. Je recommande chaleureusement cette expérience. C'est avec enthousiasme que mon Frédérick, mon père, ma belle-mère et moi avons participé au montage et au démontage de la montgolfière, en plus de bénéficier d'une envolée de plus d'une heure au-dessus de la Beauce  (au total, l'activité dure environ 4 heures et demie). Le tout avec un pilote sympathique et professionnel, qui a répondu à nos nombreuses questions. Une fois dans les airs, l'atmosphère est si paisible... disons que ça me changeait du tumulte quotidien! Nul doute : il s'agit d'une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.

Vous me connaissez, je n'ai pu m'empêcher de capturer quelques images du haut de la nacelle :


 En haut : la rivière Chaudière


Quatre montgolfières (incluant la nôtre) survolaient les environs de la rivière Chaudière ce jeudi-là... Les trois autres sont visibles sur la photo en bas :


 

vendredi 22 juillet 2016

Souvenirs de Pennsylvanie


Je n'avais pas l'intention de faire une pause sur ce blogue, mais un ralentissement estival s'est imposé de lui-même (et risque de se poursuivre). En attendant de reprendre un rythme plus régulier (j'ai d'ailleurs quelques belles nouvelles à annoncer, j'ai hâte de pouvoir le faire), voici un billet en guise de souvenir de mon voyage printanier en Pennsylvanie. Comme à Terre-Neuve, en Alaska et au New Hampshire, j'étais accompagnée de mon amie Andrée-Anne.

Puisque je n'ai pas la possibilité de voyager cet été (j'ai expliqué pourquoi ici), voici quelques images de ce séjour effectué dans cet état "sylvestre" bien nommé !

Un aperçu de l'itinéraire (qui fut bien entendu ponctué de détours imprévus) :

  En route... L'État de New York à la fin du jour (13 mai)
  14 mai au matin : Rochester (État de New York)
 Arrivée en Pennsylvanie. Le splendide lac Érié :
 Un 15 mai à Pittsburgh  :
Contrastes architecturaux...
 Près du funiculaire :
 Vue de Pittsburgh du funiculaire :
  Neige le 15 mai ! En plein centre de la Pennsylvanie (près d'Ebensburg)
 Dernier jour : retour par Syracuse (État de New York)
 Température... Je rappelle que nous étions à la mi-mai !
  Comment ne pas photographier cette maison abandonnée (Syracuse) ?
  Ou encore ce contraste de couleurs en pleine randonnée ?
  À quand la prochaine virée ? 


mercredi 29 juin 2016

Les murmures s'élèveront cent fois


Comme il reste ne plus qu'un jour à la prévente automnale des Six brumes, je me permets de mentionner une dernière fois sur ce blogue la campagne de sociofinancement en cours. Ne trouvez-vous pas qu'il serait emballant d'atteindre les 100 contributeurs ? En plus, les quatre publications à venir sont toutes enthousiasmantes. Trois d'entre elles relèvent du fantastique (genre qui, pour le lectorat adulte, n'est pas assez publié au Québec, contrairement à la fantasy - raison de plus de travailler pour faire exister de semblables - et nécessaires - projets). La quatrième, la République du Centaure, constitue une entreprise tout aussi honorable, soit de rendre accessibles des nouvelles SFFQ difficilement trouvables.

Donc, si l'initiative vous intéresse... c'est l'ultime occasion d'allier votre voix aux murmures qui (les entendez-vous ?) montent des forêts, des ruines et des territoires insulaires.

J'en profite pour rediffuser ici le texte que j'ai écrit à l'occasion de la campagne des Six Brumes. Il met de l'avant l'énigmatique Mauricie et les répercussions que la région a eues sur l'enfant que j'étais...

On dit parfois que le lieu de notre enfance marque fortement notre existence. C’est mon cas : née à Grandes-Piles, où j’ai vécu les douze premières années de ma vie, je garde de ce village de la Mauricie des souvenirs puissants, à l’atmosphère teintée de fantastique. J’étais une petite fille solitaire qui s’inventait sans cesse des histoires, que ce soit à l’intérieur de la forêt, souveraine dans la région, ou encore sur les berges du Saint-Maurice. Idem pour le tracé de la voie ferrée, qui me fascinait, et dont le prolongement des rails en plein bois – aux abords du Réservoir Gouin – a eu pour conséquence la fondation de plusieurs villages tributaires de la foresterie.

Car, même si j’ai grandi dans Mékinac, j’ai toujours tourné mon regard vers le Nord, magnétisée – entre autres – par les récits de mon père (possédant une formation en assainissement des eaux). Ce dernier m’expliquait que le Saint-Maurice trouvait sa source lointaine dans le Réservoir Gouin, dont le niveau d’eau et la superficie avaient été déterminés par l’homme, afin de rendre le Saint-Maurice navigable à l’année. Et que les berges que je contemplais de Grandes-Piles, avec le charmant village de Saint-Jean-des-Piles blotti dans les montagnes courtaudes sur l’autre versant, avaient jadis abrité un affluent beaucoup plus modeste.

Je m’étais alors surprise à remonter à rebours le tracé du Saint-Maurice sur une carte routière de la Mauricie. À observer la forme insolite du Réservoir Gouin – j’ai toujours trouvé qu’il ressemblait à un Kraken – au nord d’une poignée de villages fantômes : Rapide-Blanc, Windigo, Oskélanéo… Sans oublier ces Zecs et ces pourvoiries nombreuses, à la forêt luxuriante, dotées de noms parfois fantaisistes, à l’instar de la Seigneurie du Triton. Et ces hameaux qui s’adaptaient tant bien que mal aux changements économiques, Parent, Clova…

Clova, surtout, m’a intriguée, notamment par les 36 irréductibles habitants qui s’accrochent à ce village d’autrefois 600 âmes, communauté pourvue de tous les services essentiels, à l’époque où l’industrie forestière en avait fait l’un de ses fleurons. J’ai donc suivi sur la carte le contour des rares rues survivantes, orphelines pour la plupart de noms (les maisons de Clova, accessibles par des routes en terre ou en gravier, ne sont pas numérotées). Le souhait de visiter ce hameau, à quelques kilomètres de la frontière de l’Abitibi-Témiscamingue, à l’extrême ouest de l’imposant Réservoir Gouin, est devenu irrépressible. Je suis montée à bord du train Montréal-Senneterre, que j’aime emprunter au moins une fois l’an, tant il parcourt majestueusement la Haute-Mauricie. J’ignorais encore que Clova possédait un énigmatique quartier fantôme…


Pour consulter le Journal des sorciers