dimanche 30 septembre 2012

Boréal 2013 - 1er communiqué


-- Communiqué pour diffusion immédiate --


Boréal 2013
1er communiqué

Les 3, 4 et 5 mai 2013, à l’Hôtel Espresso & Centre de Conférence, Montréal


Invité d’honneur québécois :
Éric Gauthier
Prix Jacques-Brossard 2012
Prix Aurora/Boréal 2012 du « Meilleur roman »


Auteurs invités
Sylvie Bérard
Edouard H. Bond
Patrick Brisebois
Joël Champetier
Frédérick Durand
Karoline Georges
Laurent McAllister
Jonathan Reynolds
Daniel Sernine
Élisabeth Vonarburg
et plusieurs autres… surveillez nos prochains communiqués !



Depuis 1979, le congrès Boréal accueille les amateurs, les connaisseurs et les créateurs du fantastique, de la fantasy et de la science-fiction. À cette occasion, le public est invité à rencontrer des auteurs tant professionnels que de la relève, de même que des éditeurs et des directeurs littéraires passionnés par les genres de l’imaginaire.


Les discussions se feront cette année autour du thème Mémoires vives : passerelles en terres étrangères

Le congrès Boréal fête cette année sa trentième édition. Cette édition anniversaire vise à célébrer les littératures de l’imaginaire, plus vivantes que jamais. Tout en rendant hommage aux piliers de la science-fiction et du fantastique québécois (Élisabeth Vonarburg, Daniel Sernine...), l’événement sera aussi tourné vers le présent et l’avenir, en s’attardant aux courants émergents (telle la fantasy urbaine pratiquée par Éric Gauthier) et aux nouveaux auteurs. Mais pour mieux comprendre le présent et anticiper l’avenir, il est parfois essentiel de se tourner vers le passé. C’est pourquoi la thématique de cette année mettra à l’honneur la mémoire, sujet qui a inspiré de nombreux auteurs des littératures de l’imaginaire québécois. Pour ce faire, plusieurs tables rondes s’intéresseront à ce thème, en abordant l’histoire et ses conséquences possibles, l’uchronie, l’amnésie, les villes disparues... Les littératures de l’imaginaire des siècles passés, tout comme la production actuelle, ne seront pas en reste, de même que les communications de chercheurs littéraires qui s’intéressent à ces problématiques. Entre partage de souvenirs sur la fondation de la SFFQ et projections vers les possibles, le congrès cherchera à bâtir un pont, plus que jamais solide, entre le passé et l’avenir des littératures de l’imaginaire, particulièrement dynamiques en ce 21e siècle. Il nous apparaît donc essentiel de s’attarder sur ces littératures, véritables « mémoires vives », qui illustrent avec un impact certain la devise bien connue « Je me souviens ».


Au programme :

Tables rondes – Rencontres et discussions – Concours d’écriture sur place – Lectures publiques – Salle d’exposition – Bandes-annonces de films – Vente de livres – Séances de signatures – Colloque étudiant – Mascarade


Pour s’inscrire :

20$ - tarif étudiant en tout temps (preuve nécessaire)
25$ - tarif complet à l'avance (jusqu'au 20 mars)
30$ - tarif complet à l'avance (jusqu'au 30 avril)
35$ - tarif complet à la porte
10$ - vendredi sur place
20$ - samedi sur place
15$ - dimanche sur place
50$ - inscription de soutien


Pour s'inscrire par la poste, il suffit de poster un chèque ou un mandat-poste à l’ordre de SFSF Boréal Inc. d'ici le 20 mars (pour le tarif à 25 $) ou d'ici le 30 avril (pour le tarif à 30 $) à l’adresse suivante.


Adresse d’envoi :
Congrès Boréal
2902-A Masson
Montréal (Québec)
H1Y 1X2

 
Emplacement du congrès :
Hôtel Espresso & Centre de Conférence
1005, rue Guy (près de l’intersection des rues Guy et René-Lévesque)
Montréal, QC, H3H 2K4

Par le métro : stations Lucien-L’Allier et Guy-Concordia


Site Web du congrès : http://www.congresboreal.ca


Pour plus de détails (sur le déroulement du congrès, la location d’une table de vente, l’hébergement, etc.), n’hésitez pas à nous contacter à congresboreal2013@gmail.com


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mercredi 26 septembre 2012

Le Voyage insolite (émission du 24 septembre)


L’Inaveu / Richard Ste-Marie


L’Inaveu, qui vient de paraître aux éditions Alire, est le second roman de Richard Ste-Marie. Le premier, Un ménage rouge, avait été publié en 2008 chez Stanké. Entretemps, Ste-Marie a mérité le prix Alibis 2010 pour sa nouvelle « Monsieur Hämmerli », très réussie, d’ailleurs. J’avais donc hâte de me plonger dans ce roman, finaliste du prix Saint-Pacôme 2012.

Le roman s’article autour de Francis Pagliaro, inspecteur de la Sûreté du Québec. Policier atypique, Pagliaro est à des lieux du cliché de l’inspecteur aigre et blasé : il étudie la philosophie à l’Université de Montréal, est heureux dans son mariage et est d’une moralité exemplaire. Mais sa quiétude sera troublée par l’arrivée de Régis Duchesne, un enseignant au cégep, qui croit avoir découvert des irrégularités dans les comptes de son père. En effet, pendant qu’il faisait le ménage dans ses effets personnels, à la mort de ce dernier, il a découvert deux étranges cahiers : l’un avec des transactions cryptées, l’autre avec des coupures de journaux. De plus en plus obnubilé par ces cahiers, qui semblent révéler une face cachée de son père, un homme secret, Duchesne va rencontrer Pagliaro pour lui faire part de ses doutes. Mais ces documents qui, à première vue, semblaient anodins, s’avéreront de plus en plus probants, à mesure que les deux hommes tentent d’en comprendre le contenu. Les cahiers les guideront ainsi sur la piste d’une vieille enquête, soit celle de « la petite disparue du Vendredi Saint »...

Autour de ce point de départ original, Sainte-Marie livre un récit étonnant, aux nombreux rebondissements. L’écriture, précise mais discrète, sert parfaitement le propos de ce livre, qui maintient le suspense du début à la fin. D’ailleurs, la finale, bien menée, est l’une des réussites de L’Inaveu. Une mention également pour la bonne idée d’inclure le journal du père de Régis au milieu du livre. Même si le journal aurait gagné à être plus long (d'une vingtaine de pages, peut-être, sa finale étant abrupte), ce procédé ajoute un niveau de lecture non négligeable au roman. En fait, l’un des plaisirs de ce livre est que tout semble soigneusement réfléchi par l’auteur, planifié avec soin et générosité. Dans cette optique, les personnages sont aussi bien développés, surtout Pagliaro, l’inspecteur et étudiant en philosophie, l’auteur ne manquant pas de disperser des références philosophiques – sans tomber dans le piège de l’hermétisme – dans l’ensemble de son livre.

Bref, vous aurez compris que j’ai eu un coup de cœur pour L’Inaveu, qui m’a donné envie de me procurer le précédent roman de Ste-Marie et de lire ses romans à venir ! Donc, si vous avez envie d’un polar québécois solide, je vous recommande chaudement ce livre, qui ne vous décevra pas !



Suite rouge / François Boulay


Publié en 2011 aux éditions SW Télémaque, Suite rouge vient d’être réédité dans la collection Folio policier de Gallimard. C’est le sixième roman de François Boulay, auteur touche-à-tout, également dessinateur, peintre et ancien chirurgien-dentiste. Pour ma part, comme je ne connaissais pas Boulay, j’ai d’abord été séduite par la couverture, inquiétante, avec ses tons de rouge foncés, ainsi que par le décor du roman : la Croix-du-Veilleur, un coin de campagne isolé dans lequel se retire José avec sa famille reconstituée.

Mais que va faire cet homme dans la quarantaine à cet endroit ? Il faut dire que José a un passé peu enviable. Ancien membre d’une bande de délinquants, il a mis fin à cette période de sa vie en tuant le chef de la bande, Glinka. Pour ce faire, il a utilisé une méthode retorse : il a empoisonné le jeune homme pendant qu’il était au volant de sa voiture. José n’a donc pas été inculpé, même, si vingt ans plus tard, il est encore hanté par le geste qu’il a posé. Heureusement, ses deux filles, Rachel et Lise, ainsi que Maria, sa nouvelle compagne, sont des sources de réconfort. Même si la présence de Maria, qui fréquentait Glinka au secondaire, lui rappelle constamment son passé. D’ailleurs, José n’est pas sans se demander pourquoi elle a ressurgi dans sa vie à l’enterrement de sa femme ni pourquoi elle a souhaité emménager avec lui à la Croix-du-Veilleur. Mais il ne tardera pas à comprendre que l’endroit est directement lié à son passé, par des indices de plus en plus évidents, qui commencent par un oiseau mort retrouvé dans la piscine...

De facture somme toute classique, ce roman noir se lit bien, réussissant à communiquer une certaine angoisse au lecteur, notamment par les doutes du personnage principal, qui craint pour sa santé mentale. Toutefois, le récit est relativement prévisible, surtout sa finale, qui m’a semblé un peu improvisée. L’ensemble du livre est d’ailleurs en demi-teintes, ne plongeant que modérément dans l’horreur. Pour ma part, j’aurais apprécié plus d’audace et de folie. Dans le cas présent, nous retrouvons quelques bonnes idées, disséminées parmi du déjà vu (le chat mort éventré sur le pas de la porte, par exemple). De plus, le style ne m’a pas convaincue : plutôt impersonnel, il est truffé de métaphores faciles et/ou douteuses, dont voici un exemple : « Je voyais ses globes oculaires rouler sous ses paupières, deux boules inquiètes, perdues, cherchant une issue. » (p. 170). Néanmoins, les personnages de Suite rouge sont attachants, particulièrement Lise, la petite fille chétive et somnambule qui sort la nuit venue, en saignant du nez, et on se surprend à avoir envie de les connaître davantage, de les accompagner jusqu’au dénouement.

Donc, si vous aimez les romans noirs de facture classique, qui mettent en scène des histoires de vengeance, Suite rouge pourrait vous plaire. Avis aux amateurs du genre !


mercredi 19 septembre 2012

Babillard de septembre


- L'émission "Le Voyage insolite" est de retour en ondes depuis le 10 septembre. Pour ma part, je serai à l'antenne dès l'émission de lundi prochain, où je commenterai l'excellent L'Inaveu de Richard Sainte-Marie (j'y reviendrai dans un prochain billet) et Suite rouge, de François Boulay.

- Il y a longtemps que je souhaitais travailler dans le domaine de la création, à l'université. C'est maintenant chose faite, puisque j'ai été engagée comme assistante pour le cours "atelier de création", cet automne. Voilà qui augure bien pour la suite de mes études !

- Je vous parlais de l'anthologie Exodes le mois dernier... Eh bien, je peux maintenant vous annoncer que l'édition limitée du livre (en prévente pour quelques jours encore, ne tardez pas à vous en procurer une copie!) contiendra ma micronouvelle "Lueurs froides". Il va sans dire que je suis ravie de contribuer à cette anthologie qui s'annonce mémorable. Au sommaire : Daniel Sernine, Luc Dagenais, Nicolas Handfield, Geneviève Blouin, Martin Mercure et Richard Tremblay !

- À propos d'horreur, Frédérick et moi prendrons part à un événement horrifique à l'Halloween, sur lequel j'en dirai davantage dès que je pourrai !

- Un peu dans le même thème, les éditions Sombres Rets recherchent présentement des textes pour leur anthologie "Le monde de la nuit", détails ici.

- Et, cette fois dans le domaine du polar, voici la couverture du prochain Clair/obscur, un "spécial police", avec, au sommaire, ma coécriture avec Carmélie Jacob (dont j'ai déjà parlé ici), des textes de Mathieu Fortin, Gregor Gordon et Richard Sainte-Marie (dont je parlais justement un peu plus tôt). Bien hâte de lire ce numéro !



jeudi 13 septembre 2012

Périple à Anticosti


De retour de l'Île d'Anticosti, au terme d'une semaine riche en découvertes et en déplacements. Après avoir emprunté un vélo et regagné mon auberge (L'auberge de Pointe-Ouest, que je vous recommande chaudement), j'ai commencé l'exploration de la partie Ouest d'Anticosti, île tellement vaste qu'il est quasiment impossible de la visiter en moins de quelques semaines. J'ai donc préféré me concentrer sur la partie qui m'intéressait tout particulièrement, avec ses deux villages fantômes...

Quelques images :

La rue historique du Cap-Blanc, à Port-Menier

 Vue de la Baie Ellis, de Port-Menier

Quelques-uns des nombreux cerfs "domestiques" de l'île (ils sont plus de 120 000 !), absolument pas farouches (certains touristes leur donnent des pommes et de la tarte au sucre, donc... Remarquez leur expressions intéressées, notamment celle du faon à droite)

Et quelques mâles, un peu plus timides, qui se tiennent entre eux près d'un hangar abandonné (celui de droite a un panache impressionnant).

Direction Pointe-Ouest, pour gagner l'auberge du même nom, où les maisons du gardien du phare et de son assistant ont été restaurées.

Quelques ruines à côté de l'auberge, dont ce mur, vestige d'une maison importante, datant de l'époque où le village de Baie Saint-Claire existait encore.

L'épave du Calou, visible des fenêtres de l'auberge ! (des centaines de naufrages ont eu lieu autour de l'île). Un peu plus loin, on pouvait aussi apercevoir l'épave du Taïpan.

Près de l'auberge de Pointe-Ouest et de l'ancien site du village fantôme de Baie Saint-Claire se trouvaient aussi quelques cimetières abandonnés (on en dénombrerait une dizaine sur l'île, dont certains ne seraient pas encore découverts).

(celle-ci a quelque chose de malsain, n'est-ce pas ?)


Le site de Baie Saint-Claire et ses deux maisons encore debout qui résistent (péniblement) aux assauts du temps :


La plus "ancienne" des deux demeures, qui n'est pas sans rappeler la maison d'Amityville :


Et la plus "récente" :

Le site de L'Anse-aux-Foins, qui aurait déjà été habité :

Et quelques ruines éparses de l'ancien village de l'Anse-aux-Fraises, qui comptait autrefois environ 120 habitants. À l'arrière, le cimetière, visible de très loin dans l'Anse (5 kms à pied par la grève, à contre-vent... j'avais hâte d'arriver !).

Ce qui reste du château Menier, incendié en 1954 (la tourelle est bien entendu une reconstitution)

Et, pour clore ce survol, l'un des "fameux" couchers de soleil de Pointe-Ouest :

Merci à Danièle Morin et à Gaétan Laprise, tous deux techniciens de la faune, pour leur érudition et leur générosité. Et à tous ceux que j'ai rencontrés au gré de mes déplacements en autobus et en cargo. De retour à Trois-Rivières, après une longue traversée Port-Menier-Rimouski (16h), je ne peux que constater à quel point j'ai aimé mon périple à Anticosti. Et, comme le disent tous ceux qui visitent l'île : je reviendrai ! Il y a encore tant à voir : le parc national et sa chute Vauréal, la grotte Patate et celle des Trois-Plaines, le phare "hanté" de Pointe Sud-Ouest, l'ancien site de la Baie du Renard, où les Terre-neuviens venaient jadis pêcher le homard...

Mais, pour l'instant, le quotidien m'attend, un peu brutal après ce dépaysement. Quoi qu'il en soit, j'espère que vous avez apprécié ce voyage pictural !

Et pour ceux qui auraient envie de se perdre davantage dans les méandres d'Anticosti, un album est à cet endroit : Anticosti - 2012.

lundi 3 septembre 2012

Vient de paraître


Le numéro 61 de la revue Virages, un spécial "Horreur", dirigé par la talentueuse Suzanne Myre. Le tout présenté sous une inquiétante couverture de Michèle Laframboise :