Je profite de la première journée de l'édition 2014 du festival pour poster quelques critiques parues l'an dernier dans le dossier "Fantasia 2013" de la revue Brins d'éternité (numéro 36 / automne 2013). En espérant vous donner envie de (re)découvrir le festival !
5-25-77, 2007, Patrick Read Johnson, États-Unis

You’re Next, 2011, Adam Wingard, États-Unis

Tales from the Dark, 2013, Simon Yam/Fruit
Chan/Lee Chi-ngai, Hong Kong
Tales from the Dark n’est pas un long-métrage, mais
plutôt trois moyens-métrages, rassemblés sous ce nom générique, tous adaptés de
l’œuvre de Lilian Lee. Si les fantômes sont au rendez-vous, le titre est
toutefois trompeur. Les spectres produisent rarement l’effet d’épouvante
escompté. Pourtant, le soin esthétique est évident dans les trois films,
notamment dans le premier, « Stolen Goods » de Simon Yam, où nous
suivons un chômeur malchanceux (joué par Yam) escorté par une petite fille
décédée. Bien qu’un peu prévisible, le récit offre des images-chocs, comme ce
train qui fonce sur la fillette immatérielle. Le deuxième moyen-métrage,
« A Word in the Palm » de Lee Chi Ngai, est celui qui m’a laissée le
plus perplexe. Un diseur de bonne aventure et une vendeuse ésotérique, tous
deux absurdes et très peu terrifiés par l’incursion du surnaturel dans leur
quotidien, essaient de comprendre la mort d’une lycéenne, liée à son entraineur
de natation. Un film voulant trop divertir pour faire ressentir le caractère
tragique de son propos. « Jing Zhe », de Fruit Chan, est sans doute
la proposition qui m’a plu davantage, par son originalité et son côté poignant.
Le cinéaste met de l’avant une vieille femme (jouée par Susan Siu, touchante) qui
s’adonne à la pratique traditionnelle de « frapper les vilains pour les
faire mourir ». Elle recevra la visite d’un spectre venu demander
réparation. Car, à l’instar des personnes qu’elle châtie, elle n’est pas
exempte de vices... Tales from the Dark s’adresse donc aux amateurs de
fantastique éthéré et soigné, qui aiment davantage l’élégance que l’épouvante.
Après le visionnement, on comprend pourquoi Fantasia a programmé ce film en
plein après-midi!
Plus One, 2013, Dennis Iliadis, États-Unis
Réalisateur du remake de Last House on the Left,
que j’avais visionné avec un certain plaisir (même s’il n’est pas de la trempe
de l’original), Dennis Iliadis propose avec Plus One un film oscillant
entre fantastique, horreur et science-fiction. Le long-métrage met à l’honneur
David et Jill, qui viennent de se séparer suite à un incident fâcheux.
Déterminé à renouer avec Jill, David compte profiter d’un party pour le faire.
Cependant, il n’arrive pas à convaincre la jeune femme, qui lui avoue se sentir
« remplaçable », impression d’ailleurs plus justifiée qu’elle le
pense (mais j’anticipe !). Survient alors une sorte de court-circuit électrique
qui créera deux distorsions, à la fois temporelles, le passé se confondant au
présent, et identitaires, puisque tous les protagonistes sont désormais pourvus
d’un double. Double avec qui ils interagiront, soit de manière narcissique,
comique ou horrifique... Film sympathique et dans l’ensemble assez léger, Plus
One n’est certes pas à regarder pour sa vraisemblance. De plus, la reprise
du thème du double est somme toute assez classique (question : que font
normalement les héros lorsqu’ils rencontrent leur alter ego ?), en plus de mettre de l’avant une idéologie
discutable, très autocentrée, qui privilégie la satisfaction personnelle. Jill
avait raison... Bref, Plus One, bien qu’amusant par moments, n’est pas
le film à regarder avec votre « douce moitié » !

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