vendredi 20 mars 2015

Le Voyage insolite : émission du 16 mars



Claire Cooke, Le cruciverbiste, Saint-Bruno-de-Montarville, Éditions Goélette, 2015, 506 p.
 
Les éditions Goélette sont surtout connues pour la publication des polars de Martin Michaud, qui rencontrent un indéniable succès au Québec. Le cruciverbiste, de Claire Cooke, est un polar qui s’inscrit dans cette veine. Dans ce premier roman, Claire Cooke met en scène l’inspectrice Emma Clarke, férue de mots croisés, qui sera amenée, comme le titre le laisse deviner, à contrer les visées d’un tueur qui aime remplir et concevoir des mots croisés.
 
Ce dernier sévit dans le milieu des courtiers immobiliers de la Rive-Nord, où les cadavres ne tarderont pas à s’amonceler. Joseph Dunstan, joueur plus ou moins honnête, est d’abord retrouvé mort. Et d’autres assassinats, tous reliés aux mots croisés, aux jeux (plus spécifiquement aux jeux de cartes) et à la religion s’ajouteront bientôt à l’enquête menée par Emma Clarke et son équipe, qui doivent démêler ce casse-tête.

Casse-tête surtout cérébral, puisque Emma Clarke aborde parfois avec légèreté la menace du crime (ce qui est mis de l’avant est par conséquent l’énigme et non les répercussions humaines et psychologiques des assassinats). L’inspectrice se mettra ainsi souvent en danger (comme en restant dans son appartement alors qu’elle sait très bien que le tueur est capable d'y entrer ou encore dans la scène finale), la résolution de la grille de mots croisés primant sur tout le reste. Il ne faut donc pas rechercher des effets psychologiques poignants dans Le cruciverbiste (cela dit, la description des deux derniers meurtres est réussie) mais un divertissement. Divertissement qui comprend de nombreux personnages (peut-être un peu trop ? D’ailleurs, je me suis demandé pourquoi avoir fourni une liste de personnages comme au théâtre au début du livre) et dont la résolution de l’énigme devrait apparaître aux lecteurs attentifs avant le dénouement. 

Néanmoins, c’est un premier roman qui sait conserver l’intérêt et dont les pages se tournent presque d’elles-mêmes. Alors, si vous cherchez un polar à l’image des mots croisés, vous trouverez certainement votre bonheur dans les pages du Cruciverbiste. Mais les amateurs de polar à haute intensité (je mentionnais Martin Michaud plus tôt) auront peut-être l’impression d’être demeurés un peu en surface. Cela dit, je le répète, comme il s’agit du premier livre de Claire Cooke, il est donc un peu tôt pour tirer de véritables conclusions sur la nature des enquêtes d’Emma Clarke ! En espérant également que les éditions Goélette continueront d’offrir à leurs lecteurs des polars et des récits sombres et bouleversants...

3 commentaires:

  1. Personnellement, j'ai bien aimé ce premier roman, une belle réussite. Il a su me tenir en haleine jusqu'à la toute fin et je suis un adepte de polars... depuis plus de 50 ans! Donc oui, un divertissement, mais dans tout ce qu'il y a de plus positif pour ce genre littéraire. Bravo, on en veut d'autres!! Claude Langevin

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    1. .... Pour avoir "dévorer" ce livre pendant les Fêtes, je confirme les dires de mon conjoint Claude sans hésitation. Suzanne Daigle

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  2. Bonjour Claude et Suzanne, et bienvenue ici !
    Je suis aussi d'accord avec vous : c'est un bon roman et j'ai hâte de lire d'autres œuvres de Claire Cooke (c'est d'ailleurs ce que je dis dans ma critique ;) )

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