Claire Cooke, Le
cruciverbiste, Saint-Bruno-de-Montarville, Éditions Goélette, 2015, 506 p.
Les éditions Goélette sont surtout connues pour la
publication des polars de Martin Michaud, qui rencontrent un indéniable succès
au Québec. Le cruciverbiste, de Claire Cooke, est un polar qui s’inscrit
dans cette veine. Dans ce premier roman, Claire Cooke met en scène
l’inspectrice Emma Clarke, férue de mots croisés, qui sera amenée, comme le
titre le laisse deviner, à contrer les visées d’un tueur qui aime remplir
et concevoir des mots croisés.
Ce dernier sévit dans le milieu des courtiers immobiliers
de la Rive-Nord, où les cadavres ne tarderont pas à s’amonceler. Joseph Dunstan,
joueur plus ou moins honnête, est d’abord retrouvé mort. Et d’autres assassinats, tous reliés aux mots croisés, aux jeux (plus spécifiquement aux jeux
de cartes) et à la religion s’ajouteront bientôt à l’enquête menée par Emma
Clarke et son équipe, qui doivent démêler ce casse-tête.
Casse-tête surtout cérébral, puisque Emma Clarke
aborde parfois avec légèreté la menace du crime (ce qui est mis de l’avant est
par conséquent l’énigme et non les répercussions humaines et psychologiques des assassinats). L’inspectrice se mettra ainsi souvent en danger
(comme en restant dans son appartement alors qu’elle sait très bien que le
tueur est capable d'y entrer ou encore dans la scène finale), la résolution de
la grille de mots croisés primant sur tout le reste. Il ne faut donc pas
rechercher des effets psychologiques poignants dans Le cruciverbiste (cela dit, la
description des deux derniers meurtres est réussie) mais un
divertissement. Divertissement qui comprend de nombreux personnages (peut-être
un peu trop ? D’ailleurs, je me suis demandé pourquoi avoir fourni une liste de
personnages comme au théâtre au début du livre) et dont la résolution de
l’énigme devrait apparaître aux lecteurs attentifs avant le dénouement.
Néanmoins, c’est un premier roman qui sait conserver
l’intérêt et dont les pages se tournent presque d’elles-mêmes. Alors, si vous cherchez un polar à l’image des mots croisés, vous trouverez certainement
votre bonheur dans les pages du Cruciverbiste. Mais les amateurs de
polar à haute intensité (je mentionnais Martin Michaud plus tôt) auront
peut-être l’impression d’être demeurés un peu en surface. Cela dit, je le
répète, comme il s’agit du premier livre de Claire Cooke, il est donc un peu tôt
pour tirer de véritables conclusions sur la nature des enquêtes d’Emma Clarke !
En espérant également que les éditions Goélette continueront d’offrir à leurs
lecteurs des polars et des récits sombres et bouleversants...
Personnellement, j'ai bien aimé ce premier roman, une belle réussite. Il a su me tenir en haleine jusqu'à la toute fin et je suis un adepte de polars... depuis plus de 50 ans! Donc oui, un divertissement, mais dans tout ce qu'il y a de plus positif pour ce genre littéraire. Bravo, on en veut d'autres!! Claude Langevin
RépondreSupprimer.... Pour avoir "dévorer" ce livre pendant les Fêtes, je confirme les dires de mon conjoint Claude sans hésitation. Suzanne Daigle
SupprimerBonjour Claude et Suzanne, et bienvenue ici !
RépondreSupprimerJe suis aussi d'accord avec vous : c'est un bon roman et j'ai hâte de lire d'autres œuvres de Claire Cooke (c'est d'ailleurs ce que je dis dans ma critique ;) )