vendredi 29 mars 2013

Dans une réalité parallèle...


... si j'avais choisi de pratiquer un autre art que l'écriture, cela aurait probablement été la photographie. Plus spécifiquement la photo de paysages, dont, évidemment, des ruines et des épaves (je ne surprendrai pas les gens qui me connaissent bien, ici). Mais voilà, dans cette réalité-ci, je n'ai jamais suivi de cours de photographie, je possède un appareil très modeste et j'ai surtout eu l'occasion de capturer des images au cours de mes voyages. J'étais donc agréablement surprise, honorée même, quand l'un des contributeurs de Wikipédia m'a contactée pour que quelques-unes de mes photos d'Anticosti se retrouvent sur le site de l'encyclopédie. Touchée surtout parce que je m'étais appliquée, malgré mes rudiments en photographie, à capturer l'atmosphère, l'essence atypique de cette île. Ce que, finalement, j'ai peut-être un peu réussi... En tout cas, ça me donne envie de continuer à photographier avec soin paysages et vestiges, au gré de mes voyages. De continuer à réfléchir à la dynamique des images.


Bref, si vous êtes curieux, deux de mes photos se trouvent ici : Baie Saint-Claire et ici : L'île d'Anticosti et d'autres sont possiblement à venir.

J'en profite pour vous souhaiter un agréable long congé, avant de retourner à ma "réalité littéraire" !

mardi 19 mars 2013

Élisabeth Vonarburg, première récipiendaire du prix Hommage visionnaire de la science-fiction et du fantastique



-- POUR DIFFUSION IMMÉDIATE --

Montréal, le 19 mars 2013. – C'est avec beaucoup de fierté que nous annonçons qu'Élisabeth Vonarburg devient la première récipiendaire du prix Hommage visionnaire de la science-fiction et du fantastique. Avec cette remise, nous souhaitons célébrer l'ampleur et la qualité exceptionnelle de l'œuvre de cette écrivaine à la plume remarquable.

Établie à Chicoutimi depuis 1973, Élisabeth Vonarburg est l'auteure d'une quinzaine de romans et de plus de 70 nouvelles. Son premier roman de science-fiction, Le silence de la cité, paraît en 1981 chez Denoël. Il est par la suite traduit en anglais et en allemand, puis suivi par Chronique du pays des mères, l'une de ses œuvres phares. Deux séries majestueuses marquent sa production littéraire: Tyranaël (science-fiction) et Reine de mémoire (fantasy historique). On ne compte plus les prix littéraires qu'elle a remportés, tant au Québec qu'à l'étranger.

En parallèle, elle joue un rôle central dans le milieu naissant de la science-fiction et du fantastique québécois. Elle a notamment organisé le premier congrès Boréal en 1979 et a été pendant longtemps la directrice littéraire de la revue Solaris.

"Le choix d'Élisabeth Vonarburg était une évidence. Son œuvre est riche, ambitieuse, d'une grande diversité, portée par la voix d'une authentique écrivaine.", affirme Joël Champetier, écrivain et directeur littéraire de la revue Solaris. Pour Amy J. Ransom, professeure au Central Michigan University et spécialiste de la science-fiction québécoise, "l'oeuvre d'Élisabeth Vonarburg est l'une des plus riches et des plus traduites de toute la science-fiction francophone. Elle est une écrivaine incontournable non simplement de la science-fiction québécoise, mais de la science-fiction tout court."

Le prix Hommage visionnaire est administré par SFSF Boréal Inc., corporation sans but lucratif agissant depuis 1981 dans le domaine des littératures de l'imaginaire. Dans le cadre de cette remise, de nombreuses activités seront organisées durant l'année 2013 afin de célébrer et de faire connaître tant l'écrivaine que son œuvre. Le prix lui sera officiellement remis lors d'une soirée hommage qui aura lieu à Montréal le 9 novembre prochain. Élisabeth Vonarburg sera également l'une des invitées spéciales du congrès Boréal 2013, qui se tiendra du 3, 4 et 5 mai prochains. Au mois d'octobre, elle prononcera une conférence sur le thème "Les créatrices de monde" dans le cadre du prochain festival Québec en toutes lettres.

Les éditions Alire annoncent également que deux ouvrages d'Élisabeth Vonarburg paraîtront en 2013: d'abord la réédition de son essai Comment écrire des histoires ainsi qu'un quatrième recueil de nouvelles, La Musique du soleil.

Le mandat de la Société de Fantastique et de Science-Fiction Boréal Inc. (SFSF Boréal Inc.) est d'organiser des congrès, des lancements collectifs, des soirées culturelles et toute autre activité susceptible de promouvoir la diffusion de la littérature et des créations relevant de la science-fiction et du fantastique. Sa principale activité est le congrès Boréal, qui réunit chaque année professionnels et amateurs de littératures de l'imaginaire.

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Source: Alain Ducharme (coordonnateur de l'Hommage visionnaire)
        alain.ducharme@gmail.com
         http://www.congresboreal.ca/

lundi 11 mars 2013

Lancement de "L'île aux naufrages"

Je suis heureuse de vous inviter au lancement de L'île aux naufrages, qui aura lieu le samedi 4 mai, dans le cadre du Congrès Boréal.
Tous les détails sur le carton d'invitation :


En espérant vous voir nombreux à l'événement !

J'en profite également pour poster ici mon horaire de dédicaces au Salon du livre de Trois-Rivières, qui se tiendra dans moins de deux semaines :

Samedi le 23 mars : 10h à 12h
Dimanche le 24 mars : 14h à 16h

Plusieurs collègues et amis seront aussi sur place, j'ai bien hâte !

mardi 5 mars 2013

Le Voyage insolite (émission du 4 mars)

Je sais que je ne devais pas animer cette saison-ci, mais j'ai fait une petite exception pour Un ménage rouge de Richard Sainte-Marie, que j'avais très hâte de lire (et dont je garde de bons souvenirs !).
Voici donc la chronique présentée à l'émisson de cette semaine :


Un ménage rouge / Richard Ste-Marie

L’automne dernier, j’ai eu le plaisir de commenter L’Inaveu, un excellent polar signé Richard Ste-Marie. Un second titre de cet auteur, intitulé Ménage rouge, vient tout juste de paraître aux éditions Alire, dans une version remaniée. J’avais donc particulièrement hâte de lire cette mouture, qui remet à nouveau en scène Francis Pagliaro, l’inspecteur et personnage principal de L’Inaveu.

Cependant, ce protagoniste n’est pas au premier plan dans Un ménage rouge, qui met de l’avant Vincent Morin, un courtier en valeurs mobilières. Le récit démarre sur une prémisse somme toute classique, lorsque l’homme découvre sa femme en train de le tromper avec deux hommes. Profondément choqué, Vincent tue de sang froid le trio, avant de songer aux conséquences de son acte. Il élabore alors un plan qu’il juge infaillible pour se débarrasser des corps, mais surtout des traces écarlates qu’ils ont laissées dans la chambre. Cette tâche effectuée, le courtier deviendra de plus en plus obsédé par son « ménage rouge », craignant d’avoir laissé des preuves de son crime derrière lui. Nous suivons donc sa dérive psychologique suite à ce crime, dérive qui le mène aux « portes de la folie ».

L’une des forces de ce roman, tout comme L’Inaveu, est la maîtrise du suspense. Véritable « page-turner », Un ménage rouge est narré avec brio, le lecteur se demandant sans cesse ce que le récit lui réserve. Il faut dire que le livre est assez surprenant, dans sa finale, par exemple, ou encore dans l’évolution de la psychologie du personnage, qui n’emprunte pas des voies prévisibles (à l’exception de l'internement de Vincent, que l'on voit un peu venir). Cela dit, la difficulté majeure des récits criminels à saveur psychologique, surtout lorsqu’ils mettent en scène des « gens ordinaires qui commettent des meurtres inopinés », est le « point de bascule », c’est-à-dire ce moment crucial où ils commettent l’irréparable. Dans le cas présent, la scène d’ouverture du récit, au cours de laquelle Vincent réalise sans trop de difficultés un triple homicide, ne m’a pas entièrement convaincue. Il m’a semblé que les personnages adultères se défendaient trop faiblement, que le courtier, qui est loin d’être un sportif, parvenait assez facilement à les tuer (surtout qu’ils sont trois, dont un colosse...). Certes, l’adrénaline est forcément présente dans un tel moment, mais le tout m’a semblé un peu trop aisé pour Vincent. Néanmoins, la suite du roman est vraisemblable, et la psychologie du criminel, détaillée avec soin.

Bref, même si Un ménage rouge n’a pas la force de frappe de L’Inaveu, c’est assurément une lecture sympathique, qui permet de renouer avec Francis Pagliaro, bien que l’inspecteur demeure un peu trop en retrait à mon goût dans ce livre. Mais je ne doute pas que les lecteurs qui ont apprécié L’Inaveu trouveront leur compte dans ce roman, qui m’a fait passer un moment de lecture à la fois agréable et haletant.