samedi 16 juin 2012

Babillard de juin


- Déjà juin ! Avec les cours d'été, j'ai l'impression de ne pas voir la saison passer. En plus, lorsque je ne suis pas en train d'étudier mes livres de théorie littéraire, je travaille sur des textes. Et il y a aussi Boréal 2013 que l'équipe et moi-même sommes en train de préparer. Plus de détails après l'été.

- Vous connaissez peut-être l'anthologie Malpertuis, dont j'ai parlé ici ? Chaque année, un appel à textes est ouvert, pour un recueil de nouvelles fantastiques. Pour en savoir plus, c'est à cet endroit : http://www.ed-malpertuis.com/spip.php?article55

- Quelques nouveaux échos ici : Dossier de presse

- Je ne l'attendais plus, pensant même que la revue avait cessé ses activités : le prochain numéro d'Indispositions (revue des étudiants en philosophie de l'UQAM) paraîtra ce mois-ci. J'y signe un article sur Nietzsche, écrit il y a quelques années, à l'époque où je suivais des cours de philosophie à l'UQAM. Le lancement (auquel je ne pourrai pas être présente) aura lieu jeudi, le 28 juin 2012, à l’Espace La Fontaine de 19h à 21h.

-  Vous allez à Québec cet été ? Ma meilleure amie (Joanie Gélinas, avec qui je n'ai aucun lien de parenté, malgré les apparences) exposera ses toiles à la Ninkasi à partir du 22 juin (jour du vernissage). Son nom vous est familier ? Normal, elle a déjà illustré des fictions dans la revue Brins d'éternité. Donc, si vous avez envie d'aller voir une exposition originale et étonnante, ne manquez pas cette occasion ! (à droite, une peinture sur bois que je lui ai achetée)

- Et, en terminant, voici une photo souvenir, récemment retrouvée lors du ménage de printemps. L'image en question date de 2002 (dix ans déjà !) et elle avait été prise à Foresthill, le cimetière anglais de Trois-Rivières. N'ai-je pas l'air de surgir d'un film de vampires à budget réduit ?


mercredi 13 juin 2012

Le Lac Manitou


Après le Lac du Fou, voici le Lac Manitou, situé à Ivry-sur-le-Lac, dans le nord des Laurentides. C'est là qu'habite mon frère, dans une forêt épaisse, avec son husky. Nous avons profité du zénith pour aller contempler le lac, où nous avons capturé quelques images estivales. En espérant que le chaman qui règne sur les lieux n'en prendra pas ombrage !




mercredi 6 juin 2012

Du fétichisme des périodiques : Emblèmes 15


Ce numéro d'Emblèmes, consacré à la thématique "Trésors", est le dernier à avoir été publié par les défuntes éditions de l'Oxymore. Cette maison d'édition française se distinguait par le soin qu'elle portait au choix de ses textes et à leur présentation visuelle.

Donc, lorsque j'ai aperçu à rabais ce numéro d'Emblèmes dans une librairie, je n'ai pas pu résister à l'ajouter à ma collection. Il faut dire que chacun de ces opus de 150 pages renferme de belles surprises et que celui-ci ne fait pas exception.

Présenté par Estelle Valls de Gomis, cet Emblèmes "Trésors" s'attarde surtout sur l'effet néfaste des pierres précieuses. Leur pouvoir s'y déploie à travers les neuf nouvelles sélectionnées, pour la plupart savoureuses. 

En ce qui me concerne, je retiens surtout "Dans la peau", de Merlin Gaunt, à l'atmosphère décadente. Dans cette longue nouvelle haletante, l'auteur nous présente deux femmes, Clélia et Malvina, en adoration avec une rivière de diamants. Mais celle-ci n'est pas sans danger, comme l'apprendront les deux protagonistes principaux de cette nouvelle, à la finale classique, mais particulièrement agréable. Et comment oublier cette scène, teintée d'érotisme, dans laquelle les diamants sont à l'honneur ? Un coup de cœur.

"La pierre du fou", d'Armand Cabasson, est une autre des belles surprises du numéro. Bien narré, nous gardant captifs, ce texte nous présente un voleur de rubis atypique : Neil. Afin de sauver sa compagne, aux prises avec un mauvais sort, il décide de dérober au British Museum le "rubis du fou"' au nom évocateur. Avec cette nouvelle, touchante et aux accents romantiques, Armand Cabasson  prouve encore une fois son talent de nouvelliste, également à l'honneur dans son recueil Loin à l'intérieur (aussi publié aux éditions de l'Oxymore)

Nous changeons d'ambiance avec "Le papillon écarlate", de Nicolas Valinor, qui raconte la rivalité entre deux sœurs jumelles. Au cœur du conflit se trouve un étrange papillon rouge... Papillon qu'Ayame achètera, irrésistiblement attirée par le bijou. Une nouvelle aux accents orientaux, notamment dans l'imaginaire horrifique qui s'y déploie, et à la finale glaçante.

Finalement, quelques mots sur "Le rubis Parwat", nouvelle de Delia Sherman, ici magnifiquement traduite par Estelle Valls de Gomis. Dans une ambiance décadente, nous faisons la connaissance de Caroline Mildmay et de son frère, Alvord. Celui-ci tient à lui confier un rubis après sa mort, qu'il sait imminente. Troublée, Caroline ne comprend pas immédiatement son insistance. Sans compter que la veuve de son frère s'empare de la bague, dont elle refuse de se séparer... Un récit agréablement narré, aux accents vieillots, qui saura plaire aux amateurs de la littérature du XIXe.

Une section critique complète ce numéro, dans laquelle sont présentés des bijoux maudits, ainsi que quelques oeuvres qui les mettent à l'honneur. Et je m'en voudrais de ne pas souligner le talent de Dorian Machecourt, qui a illustré la couverture et l'intérieur de ce numéro.

En définitive, voilà un Emblèmes qui plaira aux amateurs de littérature fin de siècle et de textes soignés. Et qui me fait regretter, encore une fois, que les éditions de l'Oxymore aient fermé leurs portes après quelques années d'activité (1999-2006). Heureusement qu'il est encore possible de dénicher certains de leurs titres en usagé...