mercredi 24 novembre 2010

Quelques nouvelles en bref


À défaut de composer un long billet, j'ai pensé à tout le moins annoncer quelques nouvelles disparates, liées de près ou de loin à mes divers projets.

- Excellente nouvelle d'abord : mon premier livre, L'enfant sans visage, paraîtra au printemps 2011 aux Éditions XYZ, dans la collection KompaK.

- Le numéro 54 de la revue Virages, avec l'une de mes nouvelles au sommaire, vient tout juste de paraître.

- C'était le Salon du livre de Montréal la semaine dernière. Je ne mentionnerai pas les noms de toutes les personnes intéressantes que j'ai rencontrées, qui se reconnaîtront. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de faire plusieurs achats sur place, notamment chez Les Six Brumes (Kinderesser, Morphoses), Les Z'ailées (La nuit du tueur, L'incident, L'ombre de la bête), Vents d'ouest (Entre les bras des amants réunis) et XYZ (Mon cul, le commandant et Munch), sans oublier le superbe Machine du bonhomme sept-heures (album graphique inspiré de l'œuvre de Claude Bolduc), etc.

- Le lancement de Matière Brute, recueil du Symposium d'écriture de la SEM 2010, aura lieu ce jeudi à 17h30, à l'Embuscade, à Trois-Rivières. Quatre de mes micronouvelles se trouvent au sommaire. À souligner aussi, la présence de textes de mon cher Frédérick, d'Isabelle Simard et de Sébastien Dulude. Plus de détails sur le blogue de la SEM.

- Mon amie et collègue de Brins d'éternité Carmélie Jacob a participé à une émission à Radio-Canada, sur la place qu'occupent les blogues et les fanzines dans le milieu littéraire. Pour en savoir davantage.

vendredi 12 novembre 2010

Brins d'éternité à Expozine 2010


Si vous n'étiez pas encore au courant, Brins d'éternité sera présent à Expozine, la foire annuelle des petits éditeurs, bande dessinées et fanzines de Montréal, le samedi 13 novembre 2010, de midi à 18h.

La foire a lieu au 5035, rue Saint-Dominique (Église Saint-Enfant Jésus, entre Laurier et Saint-Joseph, près du métro Laurier).

L'entrée est gratuite.

C'est un rendez-vous !


mardi 9 novembre 2010

Périple ferroviaire


- Billet écrit en collaboration avec Frédérick

Toujours en quête de lieux inédits et de sensations inusitées, nous vous proposons ce mois-ci une visite guidée de l'arrière-pays québécois, mauricien qui plus est, à la découverte d'un village pittoresque et peu connu : Parent.

En effet, cette fin de semaine, nous avons quitté Trois-Rivières pour prendre le train à Shawinigan, en direction de ce petit village isolé en Haute-Mauricie, à mi-chemin entre La Tuque et Senneterre, en Abitibi. Il est intéressant de savoir que le village a été fondé à l'époque de la construction du chemin de fer national transcontinental, débutée en 1908, pendant le développement de l'Abitibi-Témiscamingue.  Le premier train desservit Parent en 1913, puisque le village devint pour un temps un terminal (point d'arrêt) important.  

Puisque avec nous, les fantômes ne sont jamais loin, cédons-leur la place avant qu'ils ne se fassent trop insistants.  Selon une légende, plusieurs travailleurs sont apparemment morts pendant la construction de la voie ferrée, des plus pénibles.  Pour ajouter au décorum, des cadavres d'ouvriers auraient même servi ici et là de ballast aux rails! Sur l'image, nous pouvons d'ailleurs repérer, non pas les victimes, mais plutôt les différentes lignes de chemin de fer encore accessibles aux passagers (dans notre cas, nous avons emprunté le trajet en gris).



À l'époque de la fondation de Parent, en 1910, le train desservait donc les différents hameaux établis tout au long des quelques centaines de kilomètres de rails. Aujourd'hui, la plupart de ces villages ont été reconvertis en chalets pour vacanciers, à quelques exceptions près : Wendigo, Weymontache, Clova et... Parent. Mais la carte porte encore des traces de l'existence de ces anciennes agglomérations, comme nous pouvons le voir ici :


Nous avons donc pris le train le vendredi pour un voyage de près de six heures. Il pleuvait lors du départ à Shawinigan, comme le montre ce cliché de la gare :


En chemin, Ariane, en bonne diablesse, ne peut résister à la tentation de prendre des photos du paysage, qui donne l'impression de se balader en pleine forêt ou au bord d'un lac. Par moments, nous avons également l'illusion, tant les arbres et les rochers sont à proximité, qu'ils vont nous percuter à travers les fenêtres. Quelques images éparses du trajet :
remarquez l'apparition de la neige, à mesure que nous nous retrouvons plus au Nord)


Ici, l'isolement est presque complet... Difficile d'imaginer l'existence de tous ces habitants, au milieu de nulle part, au début du siècle dernier...


Correction de dissertations à bord... Pendant ce temps, Ariane corrige une nouvelle sur le Wendigo.


Nous arrivons finalement à Parent, dont les rues sont recouvertes de plusieurs centimètres de neige, à notre étonnement. Nous ne sommes après tout que le 5 novembre et avons pris le train sous l'averse !

 La preuve (traces de pas suspectes découvertes en arrivant, qui conduisaient à l'antre d'un Wendigo) :


Trop effrayés par le Wendigo, nous rebroussons chemin, direction l'Hôtel Central, où nous avons choisi de dormir pour la fin de semaine, dormir relevant ici de l'utopie, compte tenu des murs - réellement - en carton. Mais Ariane, qui aime la science-fiction, est heureuse de la présence d'une utopie au village.  En outre, l'endroit a un certain charme, que ce soit grâce à son motel ou à son bar attitré, dont nous ne pouvons nous empêcher de tirer quelques images sous la thématique de l'orignal :



Ici, la connexion internet est hasardeuse, d'une lenteur considérable. Soulignons pour l'anecdote que l'ensemble de la population n'a eu accès au signal de télévision qu'en... 1973.

Sur l'affiche : un concours de panaches !

Le lendemain, nous partons à la découverte des méandres de Parent, qui fêtait ses cent ans de fondation cette année :

L'ancienne quincaillerie de la ville... Comme nous l'apprendra notre visite, le village a déjà connu des temps plus prospères... Aujourd'hui, il ne reste en guise de commerces que deux stations services, une épicerie, des dépanneurs et différents lieux d'hébergement, avec leurs restaurants respectifs.


La caserne de pompiers... Essentielle, encore plus lorsque l'on sait que cette année, des incendies ont fait rage dans le secteur.

Des maisons centenaires, dont celle-ci, propriété de Napoléon Dupont (impossible d'ignorer le nom du propriétaire) :
D'intrépides grizzlis cheminent le long de la façade rose de cette maison.

En chemin, outre les nombreuses maisons à vendre, nous croisons plusieurs demeures à l'abandon, aux vitres souvent cassées, laissées telles des ruines offertes aux assauts du temps... Sur la rue Principale, l'impression d'avancer dans une ville fantôme devient parfois persistante. Quelques exemples :



La superbe rivière... Les effets du froid, vraiment mordant, se font sentir après plus de deux heures de promenade...  Regagnons sagement le motel placé sous la protection de l'orignal totémique.


Le lendemain matin, le retour approche, nous regagnons finalement la gare de Parent. Le Wendigo a encore sévi cette nuit :

Attente près des rails...


Arrivée du train et retour vers Trois-Rivières


Le voyage aura permis de découvrir une région méconnue du Québec, dont l'isolement permet aussi d'échapper au rythme urbain qui est habituellement le nôtre.

En espérant que la promenade et ses images vous ont été agréables et vous ont permis de voyager dans les rues prématurément enneigées de Parent !