mercredi 31 août 2011

Demain, septembre.


Dernière journée du mois d'août, déjà... J'ai l'impression que voilà quelques jours à peine, je planifiais mes projets estivaux (dont je faisais mention dans ce billet). Enfin, j'ai au moins la satisfaction d'avoir avancé dans plusieurs des projets que j'avais mentionnés. J'ai donc pensé qu'il serait intéressant de faire un retour sur ceci, question de préparer l'automne à venir.

Cet été, j'ai expérimenté une nouvelle méthode de travail à propos de laquelle j'étais d'abord très réticente : travailler sur plusieurs "dossiers" à la fois. D'ordinaire, je suis du genre "une chose à la fois", à me consacrer intensivement à un seul projet. Mais cet été, je n'avais pas le choix, compte tenu des délais que j'avais. À contrecœur, j'ai donc accepté d'avancer en parallèle dans mon mémoire, de corriger un roman, des nouvelles, un article, une novella... Et je dois admettre que j'ai assez bien respecté mes délais, entre autres parce que je commence à connaître mon rythme de travail.

Je termine actuellement les corrections d'"Amarante", ma novella pour La maison des viscères, qui seront prêtes dans quelques jours. J'ai beaucoup travaillé sur ce texte, qui a été un défi très stimulant à réaliser. "Amarante" est certainement l'écrit le plus horrifique que j'ai jamais produit. Le tout mêlé d'érotisme, comme c'était le cas, traditionnellement, dans la collection Gore du Fleuve Noir. Avis aux amateurs du genre ! (J'en profite pour vous inviter à visionner la vidéo promotionnelle d'Agonies, l'anthologie dans laquelle paraîtra ma novella, en compagnie des textes de Jonathan Reynolds et de Pierre-Luc Lafrance).

Du côté des nouvelles, j'ai complété cet été les corrections de deux textes à paraître, soit "Le Lac du Fou" (Alibis 40) et "Quand les pierres rêvent" (Solaris 181). Ce à quoi s'ajoute un article, "Identité trouble", à venir dans le numéro 14 de la revue Postures. La première nouvelle est une de mes premières incursions dans le genre "noir", avec "Le cahier de cruautés", paru plus tôt cette année dans Clair/obscur. Cette nouvelle, d'inspirations diverses, (le Parc national de la Mauricie, le village de Parent, la philosophie orientale...) m'a donné envie de récidiver dans le genre. Je verrai bien pour la suite ! Quant à "Quand les pierres rêvent", il s'agit d'une nouvelle de SF qui se trame dans un curieux oasis... Je préfère ne pas en dire davantage, pour conserver la surprise de cet univers, assez dépaysant, je l'espère. Sinon, j'ai aussi corrigé un roman, que je nommerai pour l'instant sous le nom énigmatique (et très abrégé) de "T". L'écriture de celui-ci s'est échelonnée sur la première partie de l'année 2011, alors que mon horaire de cours était allégé. J'y reviendrai sur ce blogue, en temps voulu.

Bref, je peux dire que j'ai passé majoritairement l'été (et une bonne partie du printemps) à corriger... J'ai aussi pas mal retravaillé mon mémoire, qui est bien avancé.

Et il y avait par ailleurs (question de ne pas demeurer cloîtrée dans mon bureau pendant tout l'été) notre voyage au Saguenay et dans le Nord-du-Québec, des soirées en bonne compagnie, Fantasia, Frédérick et ses précieux encouragements... De toute façon, ce n'est pas un secret, j'aime le mouvement et m'impliquer dans divers projets. Et comme j'ai la chance de vivre dans un environnement stimulant, en faisant majoritairement ce que j'aime, je ne vais certainement pas m'en plaindre. Même si corriger et recorriger, ça devient parfois redondant !

Vivement de commencer un nouveau projet, donc. Si tout se passe bien, j'élaborerai le plan d'un roman fantastique (que j'ai en tête depuis un moment) en septembre ou en octobre. En tout cas, je l'espère. J'ai bien hâte de l'écrire, question de passer quelques mois sans corriger (bon, après ça recommencera, mais je ne veux pas en entendre parler !) Et avec l'automne viendra aussi le Salon du livre de Montréal, la parution du prochain numéro de Brins d'éternité, la planification d'un petit voyage régional (l'an dernier, c'était à Parent, cette année nous allons sans doute nous laisser tenter par la Montérégie et une brochette de noms de villages incroyables : Saint-Paul-de-l'Île-aux-noix, Le Village-de-la-Belle-Élodie, l'Abri-du-Vent-de-Nord, Pit-à-Grenon, Venise-en-Québec...) Et comme l'automne a toujours été ma saison préférée... Et vous, quel regard jetez-vous sur la saison estivale qui s'apprête à se terminer ?

(Photo de inDeevid)

mercredi 24 août 2011

Brins d'éternité 30


Je me joins à Guillaume (et à l'ensemble de l'équipe de la revue) pour annoncer la parution prochaine du numéro 30 de Brins d'éternité. En voici le sommaire détaillé :

Fictions :

Le masque, de Daniel Sernine
Escale à Kama, de Meddy Ligner
Le chat de Tchernobyl, de Jean-Pierre Laigle
Tronçonneuse et viscères, d'Alamo St-Jean
Comme le vent qui s'écoule entre nos doigts, de Pierre-Luc Lafrance

Du côté des articles :

Spécial Fantasia 2011
Derniers lus (Alpha et Omega, Le Déchronologue, La marque de Tétraskèle Tome I, Reset, Quai 31, Trépanés)
Rézine (Nocturne, les charmes de l'effroi no 1)
Le « Mythe Radcliffe » dévoré vif, par Ariane Gélinas
Dans l'oeil d'Edgar. Le rôle du regard chez Poe, par Carmélie Jacob

L'illustration de couverture est de Jean-Pierre Normand. Les illustrations d'intérieur sont de Jubo et Karine D. Tremblay.

Les intéressés sont également conviés au lancement, qui aura lieu le samedi 17 septembre, dans un cinq à neuf au St-Bock, à Montréal.


mardi 16 août 2011

Le Lac du Fou


L'une de mes nouvelles, à paraître prochainement dans la revue Alibis, se trame entre autres au Parc national de la Mauricie. Je connais bien cet endroit, près de Grandes-Piles, le village de mon enfance. Le parc jouit d'ailleurs, non sans raison, d'une certaine notoriété, compte tenu de ses sites de toute beauté. Pour ma part, j'ai toujours apprécié certains de ses sites moins fréquentés, comme le lac Alphonse, L'île-aux-Pins, le lac Modène et... Le Lac du Fou. Ce dernier tire son nom de sa forme (à gauche), plutôt inhabituelle pour un cours d'eau. Comme je visitais le parc récemment, j'en ai profité pour capturer quelques images, en attendant la parution du prochain Alibis !

 Le lac paisible sous le ciel gris...


 Vue de la forêt...
 Et, en bonus, un champignon téméraire :
Et, bonus surnaturel (on ne se refait pas), un étrange petit être végétal, mi-arbre, mi-lutin, qui guette dans la forêt... (Frédérick m'assure qu'il ne voit rien, mais bon...) Peut-être est-ce l'esprit du fou qui donna jadis son nom au lac ?

dimanche 7 août 2011

Du fétichisme des anthologies : Malpertuis II


J'ai déjà parlé sur ce blogue de mon intérêt particulier pour les périodiques, que je me procure en grand nombre. Je me laisse aussi souvent tenter par les anthologies, surtout lorsqu'elles ont l'étoffe des Malpertuis.
Petite présentation d'abord, puisque Malpertuis, au-delà du clin d'oeil à Jean Ray, est une maison d'édition qui privilégie l'imaginaire depuis plusieurs années déjà. Basé en France, ce micro-éditeur possède une très intéressante collection de fantastique, "Brouillards", dans laquelle paraissent les anthologies annuelles Malpertuis. En 2009, paraissait ainsi Malpertuis I, un premier opus de l'anthologie, qui laissait présager de très agréables suites à cette initiative. Et force est de dire qu'avec Malpertuis II, le pari est gagné.

Ce volume, sous une belle présentation, en grand format de surcroît, regroupe pas moins de 29 nouvelles. On retrouve au sommaire un mélange équilibré d'auteurs connus et émergents, ce qui vient contribuer, à mon avis, à la richesse de l'anthologie.

La première partie m'a cependant un peu moins plu, puisqu'elle contient des nouvelles plus "légères", voire humoristiques, quelques-unes d'entre elles frayant sans grande originalité avec le thème du vampirisme. Mais le fantastique sombre s'installe peu à peu vers le milieu du recueil (dès la nouvelle "Sarkophagos" de NokomisM), moment à partir duquel de nombreux textes de qualité se succèdent. Pour ma part, j'ai surtout remarqué :

"Sarkophagos" de NokomisM.
Le personnage principal demeure dans une maison bien particulière, qui est régie depuis des siècles par ses propres règles. Les intrus l'apprendront bientôt malgré eux... Ce texte, glaçant, écrit par une jeune auteure prometteuse, m'a surtout charmée par son ambiance et son rythme.

"Un parfum de Solange", de Claude Bolduc.
Après la mort de sa précieuse compagne sur son propre sofa, Denis demeure convaincu qu'une odeur de putréfaction plane sur les lieux. Malgré ses efforts de nettoyage, il ne parvient pas à se débarrasser de ces embarrassants effluves. Bolduc signe ici une de ses meilleures nouvelles, à mon avis, dans laquelle la psychologie du personnage principal est impeccable, l'ambiance, prenante et le dénouement, plutôt original.

"Bois-moi", de Serena Gentilhomme.
Ce texte est une expérience en soi. L'écriture nous mène vers des endroits insoupçonnés, il suffit de se laisser guider dans les dédales avec Amanda. Difficile d'en dire davantage, sinon pour vous inviter à vous "égarer" dans ces pages étonnantes que tisse Serena Gentilhomme, telle une toile improbable.

"L'autoroute", de Marija Nielson.
Un de mes coups de coeur. Sur une autoroute, une famille se retrouve en panne, entourée de voitures de couleur grise qui continent d'avancer, sans lui accorder la moindre attention. Le père part chercher de l'aide dans une étrange station-service. Mais tout devient de plus en plus bizarre et sombre peu à peu dans l'horreur... Une belle réussite que cette nouvelle, bien écrite, qui fait réellement froid dans le dos...

"Morpho Helix", de Jean-Michel Calvez
Un couple achète une maison isolée, par l'entremise d'un homme presque entièrement recouvert d'étonnantes cicatrices. Ravi d'obtenir pour presque rien cette immense demeure, entourée d'un jardin, il déchantera toutefois rapidement... Un autre texte qui sait susciter l'effroi, d'une façon habile et plutôt inhabituelle.

En plus, l'avantage avec cette anthologie, c'est sa périodicité annuelle. Pour les lecteurs, un nouveau tome sera donc publié, à mon grand plaisir, chaque trimestre d'automne. Pour les auteurs, Malpertuis IV est actuellement en préparation, et des détails sur les modalités de soumission sont disponibles ici.

Pour ma part, je me suis aussi laissé tenter par l'anthologie Muséums, que je suis en train de lire, entre deux ouvrages de référence et autres corrections livresques (mais je reviendrai sur le sujet dans un autre billet).

En espérant que cette présentation d'une de mes anthologies fétiches vous ait plu !