Il y a quelques jours, nous avons décidé de faire une visite à Grandes-Piles, le village de mon enfance, où j'ai demeuré jusqu'à l'âge de 12 ans. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un "voyage" en tant que tel (Grandes-Piles étant à un peu moins d'une heure de Trois-Rivières), je trouve toujours la visite plutôt dépaysante. Il est vrai que Grandes-Piles ne ressemble guère à Trois-Rivières... En fait, les plus observateurs ont sans doute déjà remarqué à quel point les montagnes commencent à se multiplier sur la 55 Nord, à partir de Saint-Boniface. Après Grandes-Piles, la 55 (qui devient la 155 après la dernière sortie vers Grand-Mère) longe le Saint-Maurice, offrant d'ailleurs un paysage de toute beauté. Mais Grandes-Piles est l'une des escales incontourables, à mon humble avis, avant d'atteindre La Tuque, une centaine de kilomètres au Nord. J'avais donc envie aujourd'hui de rendre une sorte d'"hommage" à ce village, en espérant que mes souvenirs d'enfance ne l'aient pas magnifié à outrance. Pourtant, il me semble vraiment déceler un charme particulier à Grandes-Piles, que j'ai tenté de capturer à travers quelques images.
Grandes-Piles vue de Saint-Jean-des-Piles, village en face, près du Parc national de la Mauricie.
Grandes-Piles : près du quai...
Près du quai. De l'autre côté de la rivière Saint-Maurice : Saint-Jean-des-Piles
Quelques demeures typiques (ou singulières) du village :
La vieille école, actuellement un gîte touristique.
Le Château Crête. Pour les curieux, la demeure tient son nom de son premier propriétaire, Jean J. Crête, à l'époque très riche et influent dans la région. Il était d'ailleurs surnommé "Le roi de la Mauricie". Aujourd'hui, la grande demeure est la propriété d'un médecin, qui emploie l'ancien théâtre comme clinique privée.
Auberge le Bôme
Gîte "Le repos du draveur". Pour l'anecdote, le gîte tire son nom du travail effectué par les draveurs, qui "poussaient" avec une longue pique les billots de bois qui transitaient à l'époque sur le Saint-Maurice, le polluant considérablement par le fait même (et ce, pendant plus de 150 ans). Maintenant, cette méthode est interdite, mais de nombreux billots sont encore visibles, groupés ou isolés. Par exemple :
Ce dernier billot s'était "échoué" près de la promenade nouvellement construite en bordure du Saint-Maurice, sur la 1e avenue, anciennement dépourvue de la moindre habitation. Cependant, au cours des dernières années, plusieurs maisons ont été construites, les villageois faisant également des efforts pour augmenter le potentiel touristique du village en aménageant, notamment, cette promenade.
L'ancienne manufacture de "manches à balai", à l'époque déjà en piètre état, a aussi été détruite pour faire place à la promenade. Un souvenir de la vieille manufacture, qui avait marqué l'enfant que j'étais :
Et pour terminer, les chutes tout près de Grandes-Piles. Admettez tout de même que le village a un certain charme... Non ?
Tu savais qu'il y a un endroit dans la St-Maurice, à hauteur de Grandes-Piles, qui s'appelle "La pointe aux baptêmes", en souvenir des draveurs qui y tombaient tout le temps et en souvenirs des jurons religieux qu'lls lâchaient constamment à cet endroit...
RépondreSupprimerNon, je l'ignorais, c'est vraiment intéressant ! Sais-tu à quel endroit se trouve précisément "La pointe aux baptêmes" ? Avoir su, j'aurais photographié l'emplacement !
RépondreSupprimerAriane
Hmm... Est-ce que ça fait de toi une Grande-pilienne? Et si Frédérick était né au même endroit, serait-il un Grand-Pilier?
RépondreSupprimerEh non, j'ai quand même vérifié sur le site de la Commission de toponymie, et c'est un peu moins drôle: Granpiloise, Granpilois...
Hahaha !
RépondreSupprimerHélas, Frédérick est né à Champlain, ce qui fait de lui un "Champlainois". Dommage, je préférais le "Grand-Pilier" ;)