mardi 22 mars 2016

Le Voyage insolite (émission du 14 mars)


Maureen Martineau, L’activiste, T.1 : Le jour des morts, VLB, 2015.

 
Auteure prolifique du Centre-du-Québec, Maureen Martineau signe, avec Le jour des morts, son quatrième polar, le troisième des enquêtes de Judith Allison. Dès Le jeu de l’ogre, première publication de Maureen Martineau, je me suis attachée à sa sergente-détective, de même qu'aux talents de narration de l'auteure. Le jour des morts, premier tome d’une série intitulée L’activiste, ne fait pas exception. Nous accompagnons une nouvelle fois notre enquêtrice fétiche, maintenant mère quasi monoparentale d’un petit garçon. En effet, le père de Loïc, Matéo, travaille à Fermont et est généralement absent. Ce qui a pour conséquence de laisser davantage de « temps de travail » à Judith. L’occasion se présentera bientôt pour la trentenaire de plonger tête première dans une enquête, à la suite de l’explosion du guichet automatique de la caisse de Tingwick, qui s’apprêtait à fermer ses portes. Un graffiti met les policiers sur la piste d’un groupe d’activistes.

   De surcroît, un ancien mineur est retrouvé grièvement blessé dans les décombres. Règlement de compte, accident ? Presque en même temps, l’un des membres du Conseil d’administration des Caisses populaires, Henri Roberge, disparaît. Roberge est impliqué dans l’industrie de l’amiante, minerai toxique qu’il continue d’exploiter malgré sa connaissance de ses effets mortifères. Rapidement, les deux enquêtes convergent, prenant une envergure internationale, qui va de l’Inde jusqu’au Nunavik.

   À l’instar de l’ensemble des livres de Maureen Martineau, Le jour des morts se distingue par sa générosité. Les rebondissements ne manquent pas dans ce roman qui nous fait visiter plusieurs lieux avec un grand naturel. Sous la plume maîtrisée de l’écrivaine, l’Inde, le Nunavik et le Centre-du-Québec s’incarnent avec crédibilité et une touche de théâtralité. Le choix de ces lieux combinés, en plus d’être original, s’allie en outre à une histoire imprévisible, qui reprend à sa façon les codes du polar (notamment en faisant d’Aurèle un blessé et aussi par le nombre restreint de cadavres... je n’en dis pas davantage !). Les relations des protagonistes sont également criantes de réalisme, chacun d’entre eux possédant des forces et des faiblesses vraisemblables. Ce qui ne rend Judith Allison que plus attachante ! À quand le second tome ?


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