jeudi 20 octobre 2011

Terre-Neuve en automne


La semaine dernière, j'ai eu la chance de passer six jours à Terre-Neuve, en compagnie de mon amie Andrée-Anne. Comme la province est bien vaste, contrairement à ce que certaines personnes peuvent croire, il n'est pas vraiment possible de visiter l'endroit au complet en une semaine (à moins de rouler presque sans arrêt). Plutôt que d'opter pour cette possibilité, nous avons préféré circonscrire notre visite à une plus petite zone, en nous disant que nous reviendrions explorer les endroits mis de côté (dans notre cas, surtout le sud et l'ouest) lors d'une prochaine visite. Notre itinéraire s'étendait donc de Saint-Johns à Twillingate, en passant par Bonavista, Clarenville, Gambo... Ce qui est certain, c'est que la province est un endroit qui vaut le détour, sans contredit l'un de mes coups de cœur des dernières années. Pour qui aime l'automne, c'est une destination toute désignée, puisque, comme me l'a d'ailleurs confirmé une Terre-Neuvienne, l'automne y règne de manière presque perpétuelle, avec les bourrasques de vent, les falaises dénudées, la végétation colorée, parfois chétive... Je ne pourrai donc pas résister à retourner à Terre-Neuve, cette province à la fois belle et dépaysante, où tout semble presque figé par le temps... Et j'y retournerai cette fois sans doute avec Frédérick, pour explorer la section ouest de l'île, que l'on dit encore plus magnifique, avec le fameux Parc national du Gros-Morne. D'ici là, voici quelques souvenirs fugaces de ce voyage ô combien inspirant, pour ceux qui apprécient la sensation de se trouver au bord du monde...

Jour 01. Arrivée au Restland Motel de Clarenville, avec son fameux "Newfie Grill" !

Promenade près de la plage à Clarenville, bien paisible.
Je profite de la sociabilité de cette bonne trentaine de canards (plusieurs ne sont pas visibles sur l'image) pour prendre des photos, assise parmi eux (pas de zoom utilisé ici, croyez-le ou non !)
Jour 02. Nous gagnons Trinity, un charmant village, dont les petites maisons colorées semblent tout droit sorties d'un modèle réduit... Remarquez le phare au loin, hélas inaccessible, pour cause de route endommagée par les averses successives.
Crochet par Elliston la capitale des "root cellars", où les celliers extérieurs sont omniprésents, et bien jolis :
Sans oublier les paysages... Tout près, l'eau coulait dans une faille sur le sol, produisant une sorte de chant mêlé de vent. Devant nous, les vagues claquaient contre les rochers aux formes tortueuses. Comment ne pas y demeurer de longs instants contemplatifs ? C'est ce que nous avons fait.
Fin de la transe méditative : destination Bonavista, ville prisée par les voyageurs, avec ses bâtiments historiques, son phare, ses paysages maritimes... Panorama de l'une des montagnes des environs :
Le fameux phare.
Tout près se trouvait le Dungeon, une formation rocheuse atypique. Mais, pour y parvenir, il fallait rouler dans un chemin où les vaches et les chevaux circulaient librement, comme dans un Parc Safari ! Et dire qu'on nous avait plutôt mises en garde contre les orignaux (dont nous n'avons aperçu aucun spécimen). La preuve :
 Et le Dungeon en question.
Fin de cette journée bien remplie, nous roulons finalement jusqu'à Gambo, où nous logerons dans le très chouette Bed and Breakfest : "Freshwater Inn".

Jour 03. Levée du jour à Gambo :
À l'horaire aujourd'hui : après Venise-en-Québec, voici la Venise de Terre-Neuve, Newtown, construite sur une série de 17 îles !
J'ignore si le bloc sur lequel est construite cette "maison" entre dans le compte, mais elle était bel et bien érigée au centre de ce rocher isolé, donnant l'impression de s'y accrocher, après être "tombée du ciel".
But ultime de cette journée : visiter Twillingate, village réputé pour les icebergs qui passent tout près, dans la "Iceberg Alley". Habituellement, les icebergs ne sont jamais visibles après août, mais, comble de chance, cette année, ils étaient toujours présents en octobre, du jamais vu depuis près d'un siècle, nous a-t-on dit. Remarquez le bloc de glace au-dessus de la tête d'Andrée-Anne :
Après m'être aventurée dans les Falaises dangereuses, malgré les remontrances d'Andrée-Anne, nous remontons jusqu'au phare de Twillingate :
 
Et que dire du village, avec sa beauté austère et rocailleuse ?
Jour 04. Jour de tempête à Twillingate. J'en profite pour m'approcher des vagues, qui fouettent impétueusement la plage.
Le temps s'éclaircit un peu lorsque nous arrivons dans les environs d'Eastport et de Salvage, village photogénique :
 
Tout comme Cupids, dominé par la roche et les montagnes, ombrageuses :
Jour 05 et 06. Bienvenue à Saint-Johns, capitale automnale, comme l'indique très clairement ce panneau :

Visite de Signal Hill, où fut reçu avec succès le premier signal transatlantique sans fil, en 1901 :

Et de Cape Spear, le point le plus à l'est de la province.

Sans oublier le centre-ville de Saint-Johns, à la fois animé et coloré, agréable à parcourir à pied !

 Avec ses maisons aux couleurs tapageuses, ses rues étroites, ses nombreux pubs...

En définitive, un voyage mémorable. Si vous aimez ce type de paysage, l'automne, les espaces vastes, les continents maritimes et les glaces, vous apprécierez sans doute l'endroit.

Et si vous avez envie de poursuivre la visite, un album photo plus complet se trouve juste ici.

4 commentaires:

  1. Les maisons toutes colorées sont vraiment mignonnes. Pour le reste, j'adore les paysages de rochers et d'eau, alors je te comprends d'avoir trouvé ça inspirant! :)

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  2. Il n'a manqué qu'une chose à ton expérience, Ariane: voir dériver des icebergs au large (ou pas si au large). Mais je crois que c'est surtout au printemps et à l'été... Il semble que le bleu dans les creux de la glace soit quelque chose d'unique (je n'en ai jamais vu «en personne»...)

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  3. Superbe ! Les petites maisons colorées et les paysages donnent envie de visiter ce coin de pays.

    Caro Lacroix

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  4. Geneviève : Oui, c'était vraiment inspirant ! Sinon, tu m'as donné envie de visiter Toulouse, de ton côté, lors d'un prochain voyage en France :)

    Daniel : Effectivement, les icebergs étaient un peu loin du village, hélas. (Le plus convaincant que j'ai réussi à photographier est ici :
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10150435311693185&set=a.10150435298278185.413327.609653184&type=3&theater)
    Pour l'anecdote, nous avions réservé des places sur un bateau le lendemain, afin d'aller voir les icebergs de près. Mais, pas de chance, il faisait une tempête ce jour-là et le départ a été annulé. Mais peu importe, j'y retournerai au printemps ou en été, au moment où les glaces sont encore plus impressionnantes (avec ce bleu dont tu fais mention).

    Caroline : Merci :) Et sur place, l'atmosphère est encore plus saisissante, avec l'impression d'immensité, le vent... Terre-Neuve vaut vraiment le détour !

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