mardi 26 novembre 2013

Le Voyage insolite (émission du 25 novembre)


Le Veilleur / James Preston Girard


Le Veilleur, paru à l’origine en 1993 sous le titre The Late Man, est le premier roman de l’auteur américain James Preston Girard. Ce thriller se situe à Wichita, au Kansas, où a grandi et vit actuellement l’auteur. Il met en scène l’inspecteur Loomis et Sam Haun, journaliste, qui enquêtent tous deux sur le cinquième et dernier meurtre de l’Étrangleur. Ce criminel avait frappé pour la dernière fois six ans auparavant, commettant une série de meurtres pour la plupart assez sordides. Cependant, des détails relatifs aux victimes s'avèrent problématiques : leur profil diffère, surtout chez l’une d’entre elles. L’inspecteur Loomis et Sam enquêtent donc sur un homme taciturne qu’ils supposent être l’Étrangleur, tentant d’en cerner la personnalité. Personnalité qui n’est d’ailleurs pas sans ressembler à la leur... 

Autour de leur duo gravite Stosh, une journaliste charismatique qui fréquente son patron. Mais ce dernier a joué un rôle clef dans l’échec du couple de Sam, puisque sa femme le trompait avec le propriétaire du journal. Déterminé à régler ses comptes avec Frank, Sam s’implique donc doublement dans cette enquête, qui en vient à l’obséder.

Avec Le Veilleur, James Preston Girard propose un thriller honnête, à mon avis pas exceptionnel, mais qui m’a fait passer un bon moment. L’une des forces de ce livre est l’habileté de l’auteur à maintenir le suspense, le roman se classant sans conteste dans la catégorie des thrillers dont on tourne les pages avec fébrilité, pressé de connaître la fin. Un autre aspect à souligner est la psychologie des personnages, auxquels on s’attache généralement, à l’exception de l’inspecteur Loomis, plus superficiel. Sam Haun, cependant, ainsi que Stosh, sont plutôt intéressants, et je me suis surprise à vouloir connaître leurs travers et l’évolution de leur relation amoureuse (relation présentée de manière un tantinet fleur bleue, mais j’ai préféré cette approche à une relation plus froide et « clinique »).

Toutefois, la traduction de Martine Laroche pour la collection Folio Policier, m’a laissée perplexe à de nombreuses reprises, à commencer par l’accroche, dont je cherche toujours le sens : « L’adjoint du shérif ne savait rien, ou il avait reçu l’ordre de ne pas parler, et Loomis releva son col pour protéger son cou contre le soleil de ce début de la matinée qui filtrait par la fenêtre de la voiture, et fit semblant de dormir ». Cela dit, j’ai eu l’impression que la traduction s’améliorait au fil des pages, au fur et à mesure que l’histoire devenait plus prenante.

En somme, Le Veilleur est un livre qui, sans être un chef-d’œuvre, m’a fait passer un moment agréable de lecture, et dont les personnages sont sans contredit l’une des richesses. Donc, si vous êtes passionnés par le thriller, vous trouverez sans doute votre compte à traquer l’Étrangleur, qui laisse toujours derrière lui des pétales de fleurs exotiques...

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