Au début de la semaine, Frédérick et moi sommes partis sur les routes pour un court périple - cours d'été obligent - en direction des régions de Mékinac (en Mauricie) et de Portneuf (Québec).
Je tenais notamment à visiter Montauban-les-Mines, village fréquenté à l'époque où d'importants gisements d'argent, de zinc, de plomb et de platine y avaient été trouvés. Maintenant en bonne partie déserté, ce village presque fantôme compte environ 200 habitants, répartis en majorité sur une courte rue. D'ailleurs, l'abandon des lieux est bien visible, que ce soit par le silence qui règne dans les environs ou encore par quelques maisons en ruines ou en mauvais état.
Bienvenue à Montauban-les-Mines, maintenant fusionné à Notre-Dame-de-Montauban:
Près du Rang 1 Price (sur la photo) se trouvaient apparemment plusieurs bâtiments, pour la plupart détruits, remplacés par de vastes champs, ainsi que par quelques demeures éparses. Difficile de croire que, vers 1940, le village faisait plus de 2,5 kilomètres de long, comprenait plusieurs rues et de nombreux commerces : une boulangerie, trois restaurants, une auberge, deux magasins généraux, une bijouterie... Plus de détails ici.
Une des rares rues (outre la rue principale) encore accessible, au bout de laquelle se trouvent l'église et le presbytère. Remarquez les trottoirs envahis par la végétation, à gauche.
Le site de l'ancienne mine, maintenant paisible :
Quelques bâtiments altérés par le passage du temps :
Et, en guise de souvenirs d'une période plus prospère, le bar "Le filon d'or" (anciennement la boulangerie)
Toujours dans les environs, mais dans un secteur davantage habité : Notre-Dame-de-Montauban.
La "Chute du Neuf", sous différents angles :
Et comment résister à ce motel au nom charmant ? (Lac-aux-Sables)
Moment contemplatif aux abords du Lac-aux-Sables
Ou encore près des Chutes de la marmite (Rivière-à-Pierre), aux étranges formations géologiques
Pour terminer cette escapade à Saint-Raymond, dont le Mont Laura offre une vue vertigineuse des environs :
Sans oublier le centre-ville, sympathique, avec son cinéma...
et son pont à l'ancienne :
Bref : un agréable voyage, à la fois champêtre et spectral !
(D'autres images se trouvent à cet endroit)
J'adorerais faire comme toi, allez visiter des lieux inusités, un peu partout... Ça doit être inspirant, non ? Au fait, j'ai fréquenté quatre ou cinq marchés aux puces à Chicoutimi sans trouver un seul clown... c'est louche, non ?
RépondreSupprimerp.s : Je consulte ton blog depuis un moment déjà mais je n'ai jamais commenté, alors c'est normal si tu te demandes je suis qui :) C'est grâce à Transtaïga (excellent roman, en passant) que je suis tombé dessus !
Bonjour Ariane,
RépondreSupprimerJe me demandais si tu avais trouvé des livres sur les villages fantômes du Québec. Je m'intéresse aussi aux ruines (voir Solaris #169). Il y a certes des livres sur l'Ontario mais je n'ai rien trouvé d'intéressant sur la Belle Province.
Accessoirement, as-tu pensé à écrire un bouquin sur la chose (et je ne parle pas de fiction) ? Tes voyages d'exploration pourraient facilement devenir le germe d'un ouvrage passionnant sur les communautés oubliées du Québec.
Julie-Anne : Merci de ton commentaire !
RépondreSupprimerComme il y a beaucoup de lieux inusités au Québec (et ailleurs), je ne doute pas que tu pourrais en visiter aussi. Il suffit de demeurer à l'affût de l'étrange !
Quant aux marchés aux puces, c'est effectivement louche, mais je crois avoir une hypothèse à ce sujet : comme les clowns traquent surtout Frédérick et moi-même, ils se retrouvent exclusivement dans les marchés aux puces que nous fréquentons. Cela dit, nous irons certainement visiter ceux de Chicoutimi un jour... et gageons qu'ils en profiteront pour sortir de l'ombre !
Merci également pour ton commentaire fort sympathique au sujet de Transtaïga, qui me fait chaud au cœur. Je suis contente que tu aies aimé ta lecture. Et j'en profite pour ajouter ton blogue dans ma liste de liens ;)
Mario : Merci également de ton commentaire, fort pertinent. À ma connaissance, il n'existe pas de livres dédiés aux seuls villages fantômes du Québec. Et même si l'auteur de "Ghost Towns of Ontario", Ron Brown, a aussi publié "Ghost Towns of Canada", il effleure à peine la province, ne traitant que de la bien connue Val-Jalbert et de Schefferville (qui n'est pas, comme Montauban-les-Mines, une véritable ville fantôme, avec ses 200 habitants).
Donc, il y aurait certainement un ouvrage documentaire (à tout le moins un article) à écrire sur le sujet. Ce serait d'ailleurs un projet qui m'intéresserait, mais dans lequel je ne me lancerais pas seule, le cas échéant, compte tenu des nombreuses recherches, tant historiques que sur le terrain, qui seraient à effectuer (à titre d'exemple, en travaillant sur ma trilogie sur les villages fantômes, je n'arrête pas de découvrir de nouveaux villages oubliés, comme quoi ils sont vraiment plus nombreux que l'on pense)
Bref, merci de ton passage ici, et au plaisir de rediscuter de ruines ! (j'avais beaucoup aimé ton article dans Solaris 169, comme tu t'en doutes)
Héhé, le monde est petit! Pour te rendre au pont sur la dernière photo, je suis prête à parier que tu es passée devant l'ancienne ferme de mon grand-père. On ne peut pas voir le sens du courant sur la photo, mais le bout de ses terres est à quelques jets de pierre en amont du pont.
RépondreSupprimerOh, intéressante coïncidence ! Donc, ton grand-père avait une ferme sur la rue Monseigneur-Vachon, c'est bien ça ? (un secteur assez joli, d'ailleurs :) )
RépondreSupprimerNon, sur Chute-Panet, probablement de l'autre côté de la rivière. :)
RépondreSupprimerOh, je vois où c'est, merci de la précision ! (nous sommes passés sur cette rue en voiture, je m'en souviens, à présent :) )
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